Plus de 100 personnes ont été arrêtées en Ethiopie à la suite de récents affrontements entre des membres de deux des principales ethnies du pays, qui avaient fait des centaines de morts, a rapporté la radio d’Etat Fana sur son site internet.
Ethiopie : plus de 100 arrestations à la suite de violences ethniques
Cinq membres de l’ethnie somali et 98 de l’ethnie oromo soupçonnés d‘être impliqués dans ces violences ont été interpellés, a précisé le porte-parole du gouvernement Negeri Lencho, cité samedi soir par Fana. Les autorités sont également à la recherche de 24 autres suspects somalis.
Des Somalis et des Oromos s‘étaient affrontés en septembre le long des quelque 1.000 km de frontière entre leurs deux régions administratives, dans le sud du pays. Le bilan de ces violences est difficile à chiffrer en raison des restrictions d’accès aux zones les plus touchées, mais Addis Abeba l’estime à “des centaines” de morts.
Outre le lourd bilan humain mis en avant par le gouvernement, les Nations unies ont recensé des dizaines de milliers d’habitants ayant fui leur foyer.
Si les disputes sont courantes entre communautés au sujet de la démarcation des frontières administratives ou de l’accès aux ressources (points d’eau, pâturages, etc…), elles débouchent rarement sur des violences d’une telle intensité.
La manière dont elles ont débuté reste floue, les dirigeants oromos et somalis s’accusant mutuellement d’avoir déclenché les hostilités.