Un vaccin contre le paludisme en test au Kenya, Ghana et Malawi

En novembre dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) annonçait qu’elle procéderait à un grand test d’un nouveau vaccin contre le paludisme dans trois pays de l’Afrique subsaharienne. Le Kenya, le Ghana et le Malawi, les trois pays désignés, recevront donc les premières doses de ce vaccin.

Il s’agit du premier du genre. Un vaccin contre le paludisme, qui devrait appuyer la lutte la maladie, largement répandue dans les pays à climat équatorial. Certes, le plus avancé, il n’est cependant qu‘à efficacité limitée, précise l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a annoncé lundi qu’il sera testé dans trois pays africains : le Kenya, le Ghana et le Malawi.

Ce sont au moins 360 000 enfants qui recevront des doses de ce vaccin entre 2018 et 2020. Pour l’heure, en effet, le Mosquirix (aussi appelé RTS,S), conçu par le géant pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) en partenariat avec l’ONG Path malaria vaccine initiative ne concerne que les enfants à bas âge.

Quatre doses du vaccin doivent être inoculées à l’enfant : lorsqu’il est âgé de 5 mois, 6 mois, 7 mois et 2 ans. Il permet surtout de réduire de 40 %, et ce, pendant une période d’au moins quatre ans et demi, le nombre d‘épisodes paludiques, selon des tests menés sur 15.000 personnes entre 2009 et 2014.

Toutefois, comme l’avait mentionné l’OMS en novembre dernier, ce vaccin au taux d’efficacité de 40 % ne vient qu’appuyer les mesures préventives déjà existantes contre le paludisme. Il s’agit notamment de la moustiquaire imprégnée de longue durée, la pulvérisation d’insecticides dans la maison, le traitement préventif pour les nourrissons pendant la grossesse et le traitement des cas confirmés par des médicaments antipaludiques efficaces.

Le paludisme reste l’une des maladies à plus fort taux de mortalité en Afrique. En 2015, sur les 429 000 personnes tuées par la maladie, 92 % résidaient en Afrique. “Ce vaccin pourrait sauver des dizaines de milliers de vies en Afrique”, s’est montrée optimiste Matshidiso Moeti, directrice Afrique pour l’OMS.

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