Le ministère algérien des Affaires étrangères a convoqué dimanche l’ambassadeur du Maroc pour lui signifier “le rejet catégorique” par Alger des accusations portés par Rabat sur l’expulsion de dizaines de Syriens vers la frontière du royaume, selon un communiqué cité par l’agence APS.
Algérie : l'ambassadeur du Maroc convoqué après des accusations de Rabat
Le Maroc avait accusé vendredi l’Algérie d’avoir expulsé vers sa frontière un groupe de 55 Syriens, dont des femmes et des enfants “dans une situation très vulnérable”.
“Il a été signifié à l’ambassadeur du Maroc un rejet catégorique desdites allégations mensongères”, a affirmé le ministère, précisant avoir “démontré le caractère totalement infondé de telles accusations qui ne visent qu’à nuire à l’Algérie”.
Selon Rabat, les autorités algériennes ont “autorisé” les Syriens à atteindre la zone frontalière répartis “en plusieurs groupes depuis la nuit du 17 avril” puis les ont “encerclés” pour les forcer à quitter le territoire algérien.
Une source associative marocaine avait indiqué samedi que les migrants syriens étaient coincés dans un no man’s land entre les deux pays, sans accès à de l’eau ou de la nourriture.
La frontière terrestre entre les deux pays rivaux du Maghreb est fermée depuis 1994.
Le communiqué du ministère des Affaires étrangères précise par ailleurs qu’Alger avait attiré l’attention de Rabat le 19 avril sur une tentative d’expulsion vers le territoire algérien de treize personnes depuis le royaume, ainsi que de l’acheminement par un convoi officiel marocain de 39 autres personnes, “en vue de les introduire illégalement en territoire algérien”.
Mi-mars, une association marocaine de défense des migrants, le Gadem, avait fait état du sort d’une trentaine de migrants sub-sahariens arrêtés au Maroc puis bloqués dans le no man’s land entre les deux pays car refoulés des deux côtés.