Une bombe a encore détoné à Mogadiscio, la capitale somalienne. Alors que le pays se remet à peine d’une attaque dimanche qui visait le nouveau chef de l’armée, un kamikaze s’est fait exploser dans l’un des plus grands camps militaires du pays. Bilan de cette nouvelle attaque : au moins cinq morts et une dizaine de blessés.
Somalie : au moins 10 morts dans une nouvelle attaque (nouveau bilan)
Déguisé en soldat, un kamikaze s’est infiltré ce lundi dans le camp militaire situé au sud de Mogadiscio. Stoppé dans son élan à l’entrée principale du camp, il a immédiatement fait exploser sa charge. Un premier rapport faisait cas d’au moins cinq morts, selon une source sécuritaire.
Un nouveau bilan évoque à présent au moins dix morts et une dizaine de blessés, comme l’avait auparavant déclaré Al-Shabaab, le groupe islamiste radical très actif dans la région, qui a revendiqué l’attentat.
C’est le deuxième attentat en l’espace de 48 heures que le groupe djihadiste commet à Mogadiscio. Ce dimanche, une attaque visant le nouveau chef de l’armée a fait 10 morts.
Des agressions perçues comme une réponse à la “déclaration de guerre” lancée par le président Mohamed Abdullahi Mohamed contre les Shebab auxquels il avait lancé un “ultimatum de 60 jours pour se rendre”.
Également connu sous le nom de “Farmajo”, le nouveau président somalien a en effet fort à faire avec les militants shebab. Ces derniers lui ont, eux-aussi, déclaré une guerre “sans merci” mi-février. Leur objectif, en découdre avec le gouvernement somalien qu’ils jugent “corrompu” et “anti-démocratique”, mais également installer la charia, loi islamique en Somalie.
Face à la menace djihadiste, le gouvernement somalien peut, quant à lui, compter sur la puissance de feu supérieure de l’Amisom – la force de l’Union africaine en Somalie – déployée depuis 2007 et qui a réussi à chasser les Shebab de leurs principaux bastions. Mais ces derniers contrôlent encore de vastes zones rurales.