Si la Russie monte au créneau, les alliés européens de Washington, eux, applaudissant cette première opération militaire américaine contre le régime de Damas.
Bombardements américains : les réactions européennes
FRANCE
François Hollande a estimé vendredi que “cette opération était une réponse“. “Elle doit être maintenant poursuivie au niveau international dans le cadre des Nations unies si c’est possible, de façon à ce que nous puissions aller au bout des sanctions contre Bachar el Assad et empêcher qu’il y ait de nouveau utilisation des armes chimiques et l‘écrasement par ce régime de son propre peuple“, a déclaré, en marge d’un déplacement en Ardèche, le chef de l’État, qui réunira un Conseil de défense à l’Élysée à 19h00.
ALLEMAGNE
Bachar al-Assad porte “l’entière responsabilité“ des frappes américaines, ont estimé la chancelière allemande Angela Merkel et le président français dans un communiqué commun.
CONSEIL EUROPÉEN
Les frappes américaines en Syrie “illustrent une détermination nécessaire contre les attaques chimiques barbares“, a affirmé vendredi le président du Conseil européen Donald Tusk.
“L’UE travaillera avec les États-Unis pour mettre fin à la brutalité en Syrie“, a ajouté M. Tusk qui préside l’instance réunissant les dirigeants des 28 pays membres de l’Union européenne, dans une courte déclaration sur le réseau social Twitter.
COMMISSION EUROPÉENNE
Selon un communiqué du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, “les États-Unis ont informé l’UE que leurs frappes en Syrie étaient limitées et visaient à dissuader de nouvelles atrocités liées à des armes chimiques“.
M. Juncker “comprend les efforts pour dissuader de nouvelles attaques“, ajoute le communiqué précisant que la Commission estime qu’il faut “apporter une réponse“ à “l’utilisation répétée de ce types d’armes“.
“Les efforts visant à endiguer la spirale de la violence en Syrie et à lutter pour une paix durable devraient être redoublés“, poursuit-il, estimant que “seule une transition politique peut conduire à un tel résultat“.
ROYAUME-UNI
Londres a annoncé “soutenir pleinement l’action des États-Unis“. Ces frappes sont “une réponse appropriée à l’attaque barbare à l’arme chimique perpétrée par le régime syrien“, a estimé un porte-parole de Downing Street.
ITALIE
Le chef du gouvernement italien Paolo Gentiloni a estimé que les frappes américaines étaient “une réponse motivée à un crime de guerre“ et qu’elles devraient “non pas empêcher mais au contraire accélérer la recherche d’une solution négociée durable“.
DANEMARK
Lars Løkke Rasmussen, le Premier ministre du Danemark, a applaudi sans réserves: “*c’est bien que ces attaques lâches contre des innocents aient des conséquences (...) La barbarie d’Assad ne peut être impunie !_” a-t-il tweeté.
AUTRICHE
L’Autriche, pays neutre, a indiqué “comprendre les motivations américaines“, selon son ministre des Affaires étrangères Sebastian Kurz, tout en souhaitant un recours à l’Onu.
POLOGNE
Le président polonais Andrzej Duda a exprimé “son entier soutien à l’opération militaire menée par l’armée américaine en Syrie“. “Le monde civilisé ne pouvait rester indifférent face à cette attaque insondable et barbare“, a-t-il dit.
RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
Le Premier ministre tchèque Bohuslav Sobothis a estimé sur Twitter que “l’usage d’armes chimiques est un crime inacceptable. Espérons que la réaction rapide du président Trump aidera à prévenir de nouvelles attaques chimiques en Syrie“.
Avec agence (AFP)