Au Tchad, Saleh Kebzabo sort de ses gonds

Saleh Kebzabo, le chef de file de l’opposition tchadienne est en colère suite à l’arrestation de membres de l’opposition par la police.

Une vingtaine de manifestants de l’opposition a été arrêtée par la police samedi dernier à N’Djaména, la capitale tchadienne. Dans un communiqué adressé ce lundi à l’AFP, le chef de l’opposition du Tchad, Saleh Kebzabo, a réclamé leur “libération immédiate.”

L’opposant a mentionné dans ce communiqué que la manifestation (réalisée dans le cadre d’une marche pacifique et organisée par des associations en faveur de la jeunesse) “avait été préalablement annoncée, le parcours connu et les responsables identifiés. C’est donc une activité légale qui n’a du reste connu aucun dérapage ni porté atteinte à l’ordre public.”

L’opposant ajoute aussi que les manifestants “auraient été brutalisés” par la police. Parmi les 23 personnes arrêtées, on compte Mahamat Barh, chef du RPR, un parti d’opposition minoritaire, précise M. Kebzabo.

Dans ce même communiqué, le leader de l’opposition tchadienne “condamne fermement ces pratiques anti-démocratiques dignes d’une république bananière et exige du gouvernement la libération immédiate de ces détenus politiques”, ainsi que la “cessation de toute poursuite judiciaire à leur encontre”.

Poursuivant dans sa logique de dénonciation, l’opposant ajoute ceci : “A la veille de l‘élection présidentielle du 10 avril 2016, le pouvoir-MPS montre une fois encore son vrai visage despotique, qu’incarne le président Idriss Déby Itno.”

Cette marche de l’opposition s’est tenue après la dispersion violente par la police anti-émeute d’un sit-in organisé jeudi à N’Djaména. Lors de ce sit-in, une centaine de jeunes diplômés manifestaient devant le ministère de l’Education nationale, exigeant leur intégration dans la Fonction publique.
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