Faire de grandes productions avec des moyens limités, tel est le challenge du réalisateur- cinéaste Isaac Nabwana et de bien d’autres.
Le cinéma africain trace sa voie en 2015
Chuck Norris, Rambo ou encore Bruce Lee sont de réels motifs d’inspiration pour le directeur des studios Wakaliwood. Il s’est lancé il y a dix ans dans ses propres productions. Un mélange d’action et de mélodrame ; Isaac Nabwana part du cinéma hollywoodien pour créer ses œuvres.
Isaac et son équipe arrivent à tourner des films entiers avec des budgets réduits. Le cinéaste se souvient d’ailleurs avoir tourné Qui a tué le capitaine Alex, à environ 200 dollars américains. Tout comme lui, plusieurs réalisateurs se heurtent au problème de manque de financement.
L‘éthiopien Yared Zeleke avec son titre : l’Agneau, a fait son entrée au festival de Cannes Editions 2016. Malgré les différentes tractations : “c‘était extrêmement difficile et honnêtement, nous ne pouvions pas trouver des financements, mon producteur et moi. Pourtant, le script a remporté un prix très prestigieux en France, devant de nombreux autres scripts, il a remporté la première place “, a déclaré Zeleke.
Innovation et influence malgé tout
D’autres films et documentaires tels que Le Thunder d’Oklahoma de Serge Ibaka (encore surnommé l’enfant du congo) , le rêve de Madina, le commandant, du nigérian Cary Joji Fukunaga, et même Le Triptyque, de Jocelyn Cooper se sont tous heurtés au manque de financements. Quoi qu’ influençant des générations entières. La productrice pense d’ailleurs que son œuvre est un mélange de cultures Africano-Américaine, un partage d’expériences à travers l’art. Le « Triptyque » fait d’ailleurs partie de l’Afropop, une série télévisée sur la vie contemporaine noire, l’art et la culture.