Sénégal : la mode durable à l'honneur de la Fashion Week de Dakar

Un mannequin présente une création du designer sénégalais Moussa Versailles dans la forêt de baobabs à Nguekhokh, le 18 décembre 2021   -  
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Cette année la semaine de la mode sénégalaise met l’accent sur la durabilité et l’inclusion.

Plusieurs créateurs originaires de Côte d’Ivoire, du Mozambique ou encore d’Ethiopie ont présenté leurs créations à la FAshion week de Dakar organisée non loin de la capitale sénégalaise.

Orchestrée par Adama N’Diaye, la créatrice franco-sénégalais de la marque Adama Paris et du premier défilé de la Black Fashion Week à Paris, la 19ème édition de cet événement a mis en lumière des innovations vestimentaires tournées vers la mode durable et portées par des modèles de toute taille avec des silhouettes variées.

"C’est un rendez-vous de notre famille de la mode africaine et d’ailleurs, d’ailleurs, là, juste avec la pandémie, on n'a pas tout le monde. On crée notre écosystème et on le vit, on le vit librement, on le vit passionnément et on le vit sans retenue." a dit Adama N'Diaye (alias Adama Paris), styliste et fondateur de la Dakar Fashion Week.

Ce weekend, c’est au cœur d’une forêt de baobabs que se sont déroulées les festivités de ce qui est l’une des expositions de mode les plus anciennes d’Afrique .

Un lieu dédié à rappeler aux participants que le monde de la mode a la responsabilité d’agir de manière responsable et en faveur de la protection de l’environnement.

Certains créateurs l’ont bien assimilé, c’est le cas de Moussa Versailles dont les robes sont conçues en matériaux recyclés : "Ma collection s’appelle Hope. Hope c’est l’espoir. On a essayé d’utiliser des matériaux qui sont d’habitude jetés dans la nature. Ici en Afrique on voit beaucoup de plastiques un peu partout. Pour cette robe, on a utilisé du plastique doré. C’est juste pour montrer qu’on peut utiliser les choses qu’on jette et en faire des robes." a-t-il déclaré.

Selon une étude de 2015 de la Fondation Ellen MacArthur, avec une production textile qui génère 1,2 milliard de tonnes d'émissions de carbone par an, l'industrie de la mode pourrait représenter plus d'un quart des émissions mondiales d'ici 2050, si ce rythme actuel se poursuit.

"Les matières africaines sont mises en valeur, l’Afrique est mise en valeur, je pense que c'est une très belle chose et le défilé était extraordinaire. J’ai été impressionnée par plusieurs artistes." a expliqué Matou Camara, membre du public sénégalais.

Avec l’inclusion comme thème, cette édition veut établir un monde de la mode africaine où est promu l’acceptation de soi avec des artistes qui recréent les normes de beauté souvent rigide de la mode occidentale.

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