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Ouganda : un musée de la guerre sous les heures sombres d'Idi Amin en gestation

Ouganda : un musée de la guerre sous les heures sombres d'Idi Amin en gestation

Ouganda

L’Ouganda veut retourner aux heures sombres de son histoire. L’office du tourisme envisage de mettre sur pied un musée de la guerre, mais l’initiative fait débat au sein même de l’institution.

Les atrocités commises sous le règne de l’ancien président ougandais Idi Amin seront les pièces maîtresses d’un musée auquel réfléchit l’Uganda Tourism Board, la branche tourisme du gouvernement ougandais. Sur les ondes de la radio britannique BBC, le chef de l’agence, Stephen Asiimwe, a évoqué les perspectives du projet qui espère attirer les touristes.

“Nous voulons remettre les pendules à l’heure (…) En Ouganda, nous avons des animaux sauvages – des gorilles de montagne, mais nous essayons de retracer le passé”, a-t-il expliqué.

Il ne s’agit en aucun de remuer le couteau dans la plaie, assure-t-il, mais de faire face à une histoire que les jeunes générations se doivent de connaître. “J’ai vécu l‘ère Idi Amin quand j‘étais un jeune garçon, mes camarades ont perdu leurs parents”, a-t-il dit. “Cependant, vous ne pouvez pas fuir l’histoire, ce sont des faits”, a-t-il ajouté.

Un musée qui ne fait pas encore l’unanimité

Outre Idi Amin, d’autres pages sombres de l’Ouganda sont rouvertes, notamment celles de l’insurrection de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) ou encore de la colonisation sous le joug de la Grande-Bretagne.

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La LRA dirigée par le fugitif Joseph Kony est accusée d’avoir commis de graves atrocités telles que des mutilations, des viols ou des enlèvements d’enfants transformés en soldats et esclaves sexuels. Joseph Kony est actuellement recherché pour crimes de guerre et le groupe continue d’opérer dans le nord de la République démocratique du Congo et dans l’est de la République centrafricaine.

Quant aux archives de la colonisation, elles sont été systématiques détruites par la Grande-Bretagne, mais les autorités du tourisme espèrent à nouveau les reconstituer afin de les exposer dans le musée.

Mais, le patron de l’Uganda Tourism Board va devoir convaincre sur ce projet qui ne fait pas encore l’unanimité, et cela, au sein même de sa propre institution. Son adjoint John Sempebwa a émis quelques doutes sur la portée du musée lors d’un entretien avec la radio VOA. Il suggère notamment que les plaies des Ougandais sont encore trop béantes pour les rouvrir.

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