Sierra Leone
Plus que 24 heures avant les premières élections post-Ebola en Sierra Leone. Au-delà de l’alternance démocratique qu’elles devraient concrétiser, ces élections pourraient également être un gage de renouveau économique pour le pays. Passage en revue des derniers détails de ces joutes.
Informations générales
Ils sont quelque 3,1 millions d‘électeurs convoqués aux urnes ce mercredi 7 mars 2018 pour des élections à suffrage universel direct selon un mode de scrutin majoritaire à deux tours qui devraient permettre d‘élire le chef de l’Etat et son vice-président.
Alors que la politique sierra-léonaise est traditionnellement dominée par deux partis, l’APC (parti au pouvoir) et le SLPP, principal parti d’opposition, des trouble-fêtes pourraient bien modifier cette carte. En lice, 16 candidats dont deux femmes qui espèrent prendre la relève du sortant Ernest Baï Koroma, en poste depuis 10 ans.
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Le déroulement du vote
Le NEC a publié ce lundi des informations sur le vote. Elle affirme notamment que le matériel électoral a été distribué dans les bureaux des 16 villes du district. Les bulletins de vote, imprimés en Afrique du Sud, sont du reste arrivés à l’aéroport de Lungi lundi.
Le jour du vote, l‘électeur a le droit de demander aux présidents de séance un autre bulletin de vote s’il est avéré qu’il a précédemment commis une erreur (erreur de l’empreinte, ou pli d’un bulletin de vote). Toutefois, les corrections ne seront pas autorisées après avoir quitté les bureaux de vote.
Pour le cas d’un candidat qui se retire de l‘élection, le président de chaque bureau de vote doit retirer ce candidat de chaque bulletin de vote à l’aide d’un marker rouge. La personne qui émet les bulletins de vote doit ensuite expliquer aux électeurs que la marque rouge signifie le retrait d’un candidat.
Tous les partis participant au scrutin ont pour leur part reçu une copie électronique du registre électoral afin qu’ils puissent l’imprimer et le vérifier tout au long des élections.
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L’axe sécuritaire
Pour s’assurer d’un bon déroulement du scrutin, la Commission électorale a fait appel au Bureau de la sécurité nationale (ONS) ainsi que d’autres institutions avec lesquelles elle travaillera. Il s’agit notamment de la police, des sapeurs-pompiers, des agents des services correctionnels. Il n’a pas cependant pas été fait appel de l’armée qui interviendra quand besoin se fera sentir.
“La Commission a donné une copie électronique du registre des électeurs aux 17 partis politiques, qu’ils peuvent imprimer et utiliser pendant les élections.”
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Les observateurs
Une mission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) – dirigée par Amos Sawyerr, ancien Président du Liberia – de même qu’une mission de l’Union européenne ont été dépêchées en Sierra Leone pour s’assurer de la crédibilité et de la transparence du scrutin.
L’ancien Président ghanéen John Mahama, dirige quant à lui le Groupe d’observateurs du Commonwealth. Son ancien homologue Kgalema Motlanthe, ancien Président sud-africain y est pour le compte de la mission de l’Union Africaine.
Diaspora
Pour l’heure, la Sierra Leone n’autorise pas les membres de sa diaspora à voter en dehors de la juridiction sierra-léonaise. Ces restrictions ont créé un sérieux remous pour ces élections. Plusieurs membres de la diaspora ont signé des pétitions pour non seulement obtenir des institutions de vote hors des frontières du pays, mais également pour être candidat, même en cas de binationalité.
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