C’est sous les acclamations d’une foule en liesse que Faustin-Archange Touadéra a fait son entrée au stade Omnisports de Bangui, le 13 décembre 2025, pour l’ouverture officielle de la campagne présidentielle.
Centrafrique : lancement en fanfare de la campagne présidentielle
De retour de Sibut, où il avait donné le coup d’envoi de la course électorale, le chef de l’État sortant a été accueilli avec un véritable enthousiasme populaire.
Pour ses partisans, l’argument de la paix et le retour de la stabilité suffisent à justifier un soutien renouvelé. Igor Tola Kogadou, candidat MCU à l’Assemblée nationale, s’enthousiasme : « J’ai vu la population se mobiliser pour cette élection, pour la victoire du Chef de l’État, le Professeur Faustin-Archange Touadéra, candidat numéro un, champion du Mouvement des Cœurs Unis au premier tour. »
Josiane Nina Bemakassui, ancienne ministre de l’Action humanitaire, souligne l’émotion et la ferveur ressenties : « Vous voyez qu’il y a de la joie, de l’enthousiasme, beaucoup d’émotion, parce que nous voyons que la population a compris qu’il faut la paix. Et le peuple centrafricain veut la paix avec le Président Faustin-Archange Touadéra. »
Mais l’opposition n’est pas en reste. Avant même le lancement officiel de la campagne, Anicet-Georges Dologuélé a présenté son programme articulé autour de 25 piliers sociaux, insistant sur la construction d’un État fort et le redressement économique du pays. « Sans un État fort, il n’y a ni développement, ni stabilité, ni avenir. Le troisième pilier est la relance économique et la création d’opportunités pour tous », a déclaré le candidat.
Le chef de l’opposition a également critiqué le camp au pouvoir, l’accusant de remettre en cause la nationalité de certains citoyens, tout en annonçant le ralliement d’un ancien ministre allié de Touadéra, Serge Bokassa. « L’architecture de la démocratie centrafricaine s’est effondrée. On distribue la nationalité à gauche et à droite… et pendant ce temps-là, on conteste la nationalité des concitoyens », a-t-il dénoncé.
La campagne présidentielle, législative, régionale et municipale est désormais officiellement ouverte pour deux semaines dans un contexte électoral jugé tendu par l’ONU. Tous les candidats ont appelé à une campagne pacifique.