Au Cameroun, le dépouillement des bulletins est en cours. Plus de huit millions d’électeurs étaient appelés aux urnes pour élire leur président, dans un scrutin à un seul tour. À 92 ans, dont quarante-trois passés au pouvoir, Paul Biya demeure le grand favori. Doyen des chefs d’État en exercice dans le monde, il s’est présenté sous le signe de la stabilité et de la continuité.
Cameroun : le dépouillement en cours, Biya toujours grand favori
Face à lui, onze candidats, parmi lesquels son ancien ministre Issa Tchiroma Bakary, dont la campagne, inattendue et populaire, a suscité un écho notable, en particulier dans le nord du pays.
Cette élection, jugée plus animée que les précédentes, traduit un certain désir de renouveau, notamment au sein de la jeunesse. Mais nombre d’observateurs soulignent le poids d’un appareil d’État solidement maîtrisé par le président sortant.
Le gouvernement a rappelé que seul le Conseil constitutionnel est habilité à proclamer les résultats, attendus d’ici au 26 octobre. Le scrutin s’est tenu dans un contexte de difficultés économiques et sociales, marqué par des services publics jugés insuffisants.
Un dispositif de 55 000 observateurs, dont ceux de l’Union africaine, a été déployé. Plusieurs plateformes ont entrepris de compiler les résultats de manière indépendante.
Le vote s’est déroulé sur fond de conflit persistant dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où la participation demeure traditionnellement faible.