Les civils déplacés dans le nord du Darfour, au Soudan, décrivent les tortures, et les disparitions de membres de leur famille, alors que les forces paramilitaires de soutien rapide (RSF) resserrent leur siège sur El-Fasher, la capitale de la province.
Soudan : une crise humanitaire sous silence
Zahra, une mère de 20 ans qui s'est réfugiée dans une ancienne école de filles, raconte son calvaire : Nous leur avons donné de l'argent, mais les Forces de soutien rapide (FSR) ont emmené dans une chambre les femmes qui ne pouvaient pas payer. Nous ne savons pas si elles ont été battues ou violées. Ils nous ont menacées et nous avons obtenu de l'argent. Nous ne pouvions pas dormir à cause des bruits des hommes qui se faisaient fouetter et voler à proximité. Tous mes frères sont coincés là. Il n'y a personne pour s'occuper de moi (pleurs).
Des atrocités vécues par d'autres habitantes de cette région du Darfour dévastée par la guerre civile qui depuis plus de 2 ans et oppose les Forces de soutien rapide à l'armée soudanaise. Les travailleurs humanitaires sont également débordés.
Dans le dernier hôpital opérationnel de la région, les médecins s'efforcent de soigner les blessés.
La guerre au Soudan a provoqué la plus grande crise humanitaire du monde, déplaçant plus de 14 millions de personnes et plongeant certaines parties du pays dans la famine et à la merci des épidémies.