RDC : au moins 89 morts dans des attaques attribuées aux ADF

Des corps sans vie des victimes des attaques dans le Nord-Kivu attribuées aux rebelles ADF   -  
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L'Est de la République Démocratique du Congo est à nouveau frappé par une tragédie. Une vague de violence d'une ampleur terrifiante a déferlé sur la région du Nord-Kivu, laissant derrière elle un bilan humain désastreux.  

Mardi soir, les autorités ont annoncé la mort de 71 personnes sauvagement assassinées à Nyoto, alors qu'elles étaient réunies pour des funérailles la veille.  

Le lendemain, la terreur s'est abattue sur Beni, où 18 autres civils ont péri dans une attaque similaire. 

Kambale Muisa, rescapé de l'attaque de Nyoto, témoigne : « C’était à 3 heures du matin. Nous dormions lorsque les crépitements de balles ont retenti. Nous avons fui notre maison, nous cachant nus dans la forêt jusqu'au lever du jour. Au matin, en revenant, nous avons découvert l'horreur : tant de morts... » 

Ce mercredi, les corps des victimes gisaient encore sur le sol de Nyoto, village où des maisons ont été incendiées par les assaillants. La localité, qui abrite une position de l'armée congolaise et des unités ougandaises de l'UPDF, soulève des questions sur la capacité de protection des populations.  

Kambere Jean Paule, membre de la société civile, s'interroge : « Nous avons une petite position de l'armée ici. Difficile de dire si elle était présente lors de l'attaque, car les militaires sont en nombre insuffisant. Ils sont à Mangurugipa, trop loin pour intervenir rapidement à Nyoto. » 

Face à la panique, l'armée congolaise a déployé des renforts dans la zone ce matin, dans une tentative de rassurer une population traumatisée.Le Lieutenant Marc Elongo, porte-parole des FARDC dans la zone, assure : « Des mesures de grande envergure ont été prises pour éviter que la population ne sombre davantage dans le deuil et la désolation. » 

Le gouvernement a exprimé sa profonde compassion aux familles endeuillées et salué le courage des survivants. Dans un communiqué publié par la primature, la Première ministre a promis que ces crimes ne resteraient pas impunis. 

La question de la protection des populations civiles reste un défi majeur dans cette région instable.

 

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