Le Haut Commissariat pour les Réfugiés prévient que 11 millions de personnes pourraient perdre leur aide d'urgence cette année en raison d'importantes coupes budgétaires, notamment de la part des États-Unis.
11 millions de personnes pourraient perdre leur aide d'urgence
Si Si l’année dernière, l'agence a aidé 36 millions de personnes dans 135 pays, elle devrait voir ce nombre baisser considérablement.
Des régions telles que la frontière entre le Tchad et le Soudan, où 12 millions de Soudanais ont fui une guerre qui dure depuis trois ans, sont particulièrement touchées. La plupart sont déplacés à l'intérieur du pays et ne reçoivent aucune aide. Je n'ai jamais rien vu de tel en près de 27 ans, a déclaré Jean-Paul Habamungu Samvura, directeur régional du HCR.
« Pas d'abri, pas de lit, le soleil est très chaud. C'est très difficile. », a révélé Aisha Abdul Asis, réfugiée, camp de réfugiés d'Iridimi.
« Toutes nos sœurs et nos mères souffrent. Elles n'ont ni abri ni quoi que ce soit à manger. Nous espérons que les organisations humanitaires viendront voir comment nous allons. », a expliqué Mustafa Abdallah, réfugié, camp de réfugiés d'Iridimi.
Au camp d'Iridimi au Tchad, les organisations humanitaires sont sur le terrain, mais elles ont très peu de choses à distribuer. Le camp compte plus de 80 000 réfugiés, mais il n'y a qu'un seul médecin permanent à l'hôpital du camp.
« Je n'ai jamais vu cela. Amener des gens depuis la frontière et les laisser à l'air libre. Des milliers de personnes. Je n'ai jamais vu cela en 26, presque 27 ans de carrière et d'aide humanitaire en Afrique ou en Asie. Je n'ai jamais vu cela. », a déploré Jean-Paul Habamungu Samvura, directeur régional, HCR.
Alors que les maladies et les gens s'accumulent, les options de traitement sont limitées et la pharmacie est presque vide. Les réfugiés ne reçoivent que six litres d'eau potable par jour, alors, désespérés, les enfants boivent l'eau sale des flaques et des lits de rivières.