Dans la ville de Salé, au nord du Maroc, un centre de formation aux métiers de l’artisanat œuvre depuis plus d’une décennie à transmettre les savoir-faire traditionnels. Ouvert en 2012, cet établissement accueille chaque année environ 500 jeunes stagiaires, âgés de 15 à 30 ans, désireux d’apprendre un métier manuel, souvent ancien, parfois en voie de disparition.
Maroc : un centre à Salé initie les jeunes aux métiers ancestraux
Douze disciplines y sont proposées, parmi lesquelles la menuiserie, la sculpture sur bois, le travail du cuir, la broderie, ou encore le plâtre décoratif. Le cycle de formation, d'une durée d’un à deux ans selon les spécialités, allie rigueur, pédagogie et entraide. Pour Allal Lobak, artisan du roseau et instructeur, cette transmission repose avant tout sur la méthodologie : « Nous essayons d'aider les stagiaires, et la meilleure façon est de leur enseigner la méthodologie et de la leur faire mémoriser. […] Les stagiaires coopèrent collectivement et corrigent les erreurs des autres. C'est la bonne approche. »
L’apprentissage au centre ne se résume pas à une simple technique. Il permet aussi aux jeunes de se confronter à la réalité physique et mentale du métier. Aya Arak, stagiaire en menuiserie, souhaite briser les stéréotypes : « La menuiserie n'est pas facile, surtout à l'étape de la sculpture, qui exige force et patience. […] J'ai choisi ce métier spécifiquement parce qu’il est considéré comme un domaine masculin, mais je veux prouver que les femmes marocaines peuvent apprendre n’importe quoi si elles s’y mettent. »
Le centre ne se contente pas de transmettre : il accompagne également les jeunes vers la création de leur propre activité ou leur intégration dans des coopératives. Cette approche intégrée renforce la viabilité économique du parcours. Pour Mohammed Saidi, instructeur au centre, les jeunes restent motivés : « Il y a toujours un groupe important de jeunes qui veulent apprendre l’artisanat, comme la sculpture ou le plâtre décoratif, très populaire. […] Aujourd’hui, avec la présence de ces centres, l’apprentissage est facilité. »
Ce centre fait partie d’une politique nationale visant à préserver le patrimoine immatériel marocain. Selon Youssef Mellouki, directeur des centres de formation et de qualification aux métiers de l’artisanat : « Ce centre représente une nouvelle génération de centres d’artisanat traditionnel. Il a été créé pour contribuer à la préservation du patrimoine artisanal marocain, principalement par le biais de la formation. »
Dans un contexte où les produits artisanaux sont concurrencés par des alternatives industrielles bon marché, ces initiatives apparaissent cruciales. Elles forment une génération capable de conjuguer tradition, innovation et transmission.
Dans la ville de Salé, au nord du Maroc, un centre de formation aux métiers de l’artisanat œuvre depuis plus d’une décennie à transmettre les savoir-faire traditionnels. Ouvert en 2012, cet établissement accueille chaque année environ 500 jeunes stagiaires, âgés de 15 à 30 ans, désireux d’apprendre un métier manuel, souvent ancien, parfois en voie de disparition.
Douze disciplines y sont proposées, parmi lesquelles la menuiserie, la sculpture sur bois, le travail du cuir, la broderie, ou encore le plâtre décoratif. Le cycle de formation, d'une durée d’un à deux ans selon les spécialités, allie rigueur, pédagogie et entraide. Pour Allal Lobak, artisan du roseau et instructeur, cette transmission repose avant tout sur la méthodologie : « Nous essayons d'aider les stagiaires, et la meilleure façon est de leur enseigner la méthodologie et de la leur faire mémoriser. […] Les stagiaires coopèrent collectivement et corrigent les erreurs des autres. C'est la bonne approche. »
L’apprentissage au centre ne se résume pas à une simple technique. Il permet aussi aux jeunes de se confronter à la réalité physique et mentale du métier. Aya Arak, stagiaire en menuiserie, souhaite briser les stéréotypes : « La menuiserie n'est pas facile, surtout à l'étape de la sculpture, qui exige force et patience. […] J'ai choisi ce métier spécifiquement parce qu’il est considéré comme un domaine masculin, mais je veux prouver que les femmes marocaines peuvent apprendre n’importe quoi si elles s’y mettent. »
Le centre ne se contente pas de transmettre : il accompagne également les jeunes vers la création de leur propre activité ou leur intégration dans des coopératives. Cette approche intégrée renforce la viabilité économique du parcours. Pour Mohammed Saidi, instructeur au centre, les jeunes restent motivés : « Il y a toujours un groupe important de jeunes qui veulent apprendre l’artisanat, comme la sculpture ou le plâtre décoratif, très populaire. […] Aujourd’hui, avec la présence de ces centres, l’apprentissage est facilité. »
Ce centre fait partie d’une politique nationale visant à préserver le patrimoine immatériel marocain. Selon Youssef Mellouki, directeur des centres de formation et de qualification aux métiers de l’artisanat : « Ce centre représente une nouvelle génération de centres d’artisanat traditionnel. Il a été créé pour contribuer à la préservation du patrimoine artisanal marocain, principalement par le biais de la formation. »
Dans un contexte où les produits artisanaux sont concurrencés par des alternatives industrielles bon marché, ces initiatives apparaissent cruciales.