Libéria : les conséquences de la fin de l'USAID

Roseline Phay, 32 ans, avec sa fille Pauline devant leur maison dans le comté de Bong, au Libéria, le samedi 14 juin 2025.   -  
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Le Liberia à l'instar de plusieurs autres pays d continent fait face aux conséquences de la fin des financements de l'USAID. Divers secteurs sont touchés par ce sevrage de l'aide américaine.

Monrovia, la capitale du Liberia porte le nom de l’ex-président américain James Monroe. Mais pas seulement, ce pays d’Afrique de l'Ouest a été créé au début des années 1800 afin de relocaliser les esclaves affranchis et les Noirs nés libres aux États-Unis. 

Mais au-delà de ces liens historiques, le Liberia n’a pas été épargné par la fin des financements de l’USAID décrétée par l’administration Trump.  

Santé, éducation, environnement, et autres, l’aide de l’agence américaine était capitale. 

Le pays a reçu en moyenne 527,6 millions de dollars d'aide par an entre 2014 et 2023, selon le ministère des finances. Et attendait cette année, 443 millions de dollars, mais l’enveloppe sera amputée de 290 millions de dollars, en raison des coupes budgétaire américaines. 

Les autorités libériennes regrettent, l’arrêt brutal de cette aide. "Il aurait dû y avoir une transition. Nous savons que le gouvernement, les États-Unis ont le droit de prendre une décision, mais en même temps, dans le cadre de notre diplomatie et de notre multilatéralisme, il est parfois bon de regarder et d'avoir une conversation.’’, explique Dehpue Y. Zuo, vice-ministre des finances du Liberia.

Les conséquences se font déjà ressentir dans l'arrière-pays. La lutte contre le VIH, la planification familiale et la santé maternelle, entre autres, font face à des difficultés majeures. Roseline Phay, agricultrice fait partie des victimes de la fin de l'assistance de l'USAID. Sa fille souffre de malnutrition.

"J'avais l'habitude d'aller me faire soigner à Palala (clinique), j'avais l'habitude d'aller me faire soigner à Fhokoleh (clinique) et dans tous les endroits. Mais ce qui a rendu Pauline malade, c'est que je l'ai sevrée, parce qu'il n'y avait pas de planning familial pour me protéger. C’est pourquoi elle souffre de malnutrition.’’, raconte cette libérienne.

Selon le Center for Global Development, l'aide des États-Unis représentait près de 2,6 % du revenu national brut, soit le pourcentage le plus élevé au monde. 

 

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