Au Niger, les éleveurs de moutons font face à l'insécurité et aux difficultés économiques. S'offrir un mouton pour la fête du sacrifice est une nécessité voire une priorité absolue pour de nombreux Nigériens. Mais face aux attaques récurrentes de terroristes et le vol de bétail, les éleveurs ont du mal à emmener leurs bêtes dans les grandes villes.
Niger : l'insécurité menace la disponibilité du mouton dans les grandes villes
Zimbeye Sekaraou a fait le trajet à moto jusqu'à la frontière avec le Nigeria et le Bénin pour satisfaire sa clientèle. "Je viens de la région de Dioundiou. La situation y est vraiment très préoccupante en ce moment. Il y a des villages où ça ne va vraiment pas. Donc aller acheter des moutons là-bas, même les ramener, c'est un problème, vu la situation."
Le gouvernement a interdit les exportations de bétail avant l'Aïd AI-Adha. Objectif : maintenir l'approvisionnement du pays en bêtes pour ses citoyens et éviter que les prix ne grimpent en flèche. Cependant, la suspension des aides extérieures et les conséquences des différentes sanctions régionales aggravent la crise financière.
Si l'approvisionnement local semble être assuré, les éleveurs sont les grands perdants. Cette interdiction d'exportation des ovins les empêche de vendre le surplus de leur cheptel aux pays voisins.