Le Soudan du Sud a été cité comme destination potentielle de huit immigrants condamnés aux États-Unis. L’administration du président américain Donald Trump aurait expulsé ces individus par avion mardi 20 mai.
Les USA expulsent des migrants vers le Soudan du Sud
Les migrants, qui ne sont pas liés au Soudan du Sud par leur nationalité, n'ont pas eu la possibilité de s'opposer à leur expulsion, ce qui les a mis en danger.
Une action qu'un juge fédéral américain a déclarée illégale mercredi. Les avocats des plaignants demandent au juge d’enjoindre à l’administration Trump de ne pas expulser et, si nécessaire, d’ordonner le retour immédiat des personnes concernées.
"Ces derniers mois, le Sud-Soudan lui-même a sombré dans l'escalade et le conflit, et les habitants de cette région ne s'attendent pas à ce que les États-Unis envoient au Sud-Soudan des étrangers potentiels qu'ils jugent inaptes à rester aux États-Unis. D'un endroit relativement paisible, c'est-à-dire les États-Unis, vers un endroit qui, de toute évidence, n'est pas vraiment sûr pour ceux qui sont expulsés. Et cela pourrait constituer une violation flagrante du droit humanitaire international", a déclaré Hassan Khannenje, directeur de l'Institut international d'études stratégiques HORN.
Ces derniers mois, le Sud-Soudan a connu une rivalité politique entre son président et un ancien vice-président qui a conduit le pays au bord de la guerre civile.
"Alors que le Sud-Soudan est entré dans une spirale de conflit qui a fait de nombreuses victimes et déplacé des dizaines de milliers de personnes, je pense que cette action est non seulement hypocrite mais extrêmement dangereuse et qu'elle crée un précédent extrêmement dangereux en ce qui concerne la paix et la sécurité internationales, mais aussi en ce qui concerne le respect des droits des réfugiés, non seulement aux États-Unis mais dans le monde entier.", a expliqué Hassan Khannenje.
Les avocats qui représentent certaines des personnes expulsées, ont déclaré qu’un ressortissant de Birmanie, en détention aux États-Unis a été informé de la veille de son expulsion vers le soudan du sud. Les avocats affirment qu’ils ont reçu d’autres informations leur indiquant qu’une dizaine d’autres plaignants seraient à bord du même avion.