En pleine confrontation diplomatique avec l’Occident, le président russe Vladimir Poutine renforce ses partenariats stratégiques en Afrique.
À Moscou, Vladimir Poutine consolide ses alliances africaines
Ce samedi, il a accueilli à Moscou les présidents du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, et du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, à l’occasion des cérémonies marquant le 80e anniversaire de la victoire sur l’Allemagne nazie.
Au-delà de la commémoration, la séquence a pris une tournure très politique. Dans un contexte marqué par les appels occidentaux à un cessez-le-feu immédiat en Ukraine, Moscou affiche sa capacité à rallier des partenaires clés, notamment sur le continent africain.
« La Russie et le Zimbabwe ont des positions communes sur la plupart des grandes questions internationales », a déclaré Vladimir Poutine lors de sa rencontre avec Emmerson Mnangagwa. « Nous défendons un ordre mondial multipolaire fondé sur le droit international. »
Le président zimbabwéen a salué cette coopération renforcée, rappelant leur précédente rencontre en juin 2024 à Saint-Pétersbourg. Les deux pays, visés par des sanctions occidentales, partagent un intérêt commun pour des partenariats économiques et militaires hors des circuits traditionnels dominés par l’Occident.
Soutien militaire au Burkina Faso
Dans son échange avec Ibrahim Traoré, chef de la transition militaire burkinabè, Vladimir Poutine a insisté sur le soutien russe dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.
« Nous continuerons à aider la République à rétablir l’ordre constitutionnel et à éliminer les groupes radicaux actifs dans certaines régions du Burkina Faso », a affirmé le président russe.
Depuis son retrait progressif de la sphère d’influence française, le Burkina Faso s’est nettement rapproché de la Russie, qui multiplie les livraisons d’équipements, la formation militaire et les accords de coopération sécuritaire.