Soudan : les sages-femmes exercent leur profession malgré la guerre

Dans cette photo d'archive du 5 décembre 2020, une femme à la clinique de MSF, dans le camp de réfugiés d'Umm Rakouba à Qadarif, au Soudan.   -  
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Alors que leur est en proie à la guerre, des sages-femmes au Soudan continuent de de prodiguer des soins maternels vitaux aux femmes enceintes et aux nouveau-nés. 

Ces professionnels de santé travaillant dans un contexte trouble, mettent leurs vies en péril. Hawaa Ismaël par exemple a pris des risques, en rendant visite aux femmes enceintes à leur domicile pendant les premiers jours du conflit. 

 "Nous examinons les femmes enceintes, nous les guidons et nous effectuons un suivi mensuel. Le cas le plus difficile auquel j'ai été confrontée a été l'accouchement d'une femme dans une voiture. Elle avait des complications, mais il n'y avait aucun moyen de se rendre à l'hôpital. Nous étions coincés dans une voiture. J'ai pleuré de nombreuses fois, surtout lorsque les femmes ne pouvaient pas nous joindre pour obtenir les soins dont elles avaient besoin.’’, explique Hawaa Ismael, sage-femme. 

Les hôpitaux et les centres de soins n'ont pas été épargnés par les combats. Moins d'un quart des établissements de santé fonctionnent encore, les autres ayant été abandonnés, détruits ou gravement endommagés. 

Selon le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), plus de 750 000 personnes au Soudan ont bénéficié de services de santé génésique et de protection depuis le début de la guerre. 

L'agence des Nations unies affirme que les récentes réductions de financement "compromettent les progrès" et laisseront 475 000 femmes au Soudan et dans les pays voisins "sans services de santé maternelle ou de prévention et de réponse à la violence basée sur le genre". 

Au moins 24 000 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre, mais ce chiffre est probablement beaucoup plus élevé. 

 

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