Le rappeur américain Soulja Boy, de son vrai nom DeAndre Cortez Way, a été reconnu coupable jeudi par un jury de Californie d’agression sexuelle, de violences physiques et psychologiques sur une ancienne assistante. La plaignante, restée anonyme, se voit accorder plus de 4,25 millions de dollars de dommages-intérêts.
USA : Soulja Boy condamné pour violences sexuelles et abus psychologiques
La plaignante, restée anonyme, affirme avoir été battue, violée, menacée avec une arme, et ligotée dans un garage pendant plusieurs heures. Le jury a écarté les accusations de séquestration, mais a reconnu la responsabilité civile du rappeur.
Selon les documents du procès, la victime présumée affirme que Soulja Boy l’a menacée avec une arme, lui disant qu’elle allait « mourir cette nuit-là et qu’elle ne rentrerait pas chez elle ». Elle rapporte avoir été frappée, violée, menacée, et affirme que ses blessures étaient telles qu’elle avait « du mal à respirer ».
L’ex-assistante, embauchée en 2018 pour des tâches ménagères et personnelles, explique qu’elle n’a jamais été rémunérée malgré une promesse de 500 dollars par semaine. Très vite, une relation amoureuse s’est installée, rapidement marquée par des violences répétées.
La victime souffrirait aujourd’hui de troubles anxieux, de dépression, de détresse émotionnelle et de traumatismes profonds, selon les experts cités dans le procès.
Les avocats de l’artiste, qui comptent faire appel, ont contesté le verdict, estimant que les preuves ne le justifient pas et dénonçant des stéréotypes culturels qui auraient influencé le procès.
Soulja Boy avait déjà été arrêté en 2021 dans une affaire connexe, sans poursuite à l’époque faute de preuves.
Célèbre pour son hit mondial Crank That (Soulja Boy) en 2007, l’artiste voit aujourd’hui sa carrière entachée par une lourde condamnation judiciaire.