L’Iran a confirmé mardi 8 avril la tenue de pourparlers indirects avec les États-Unis, qui se tiendront samedi à Oman. C’est ce qu’a déclaré Fatemeh Mohajerani, porte-parole du gouvernement iranien, soulignant que ces discussions se feront uniquement par l’intermédiaire d’un médiateur.
Nucléaire : l'Iran veut discuter avec les USA, mais sans contact direct
« Si l'on nous parle avec respect, nous négocierons », a-t-elle affirmé, rappelant que les intérêts du peuple iranien seraient au cœur des échanges. Cette déclaration intervient alors que Donald Trump, candidat républicain à la présidentielle américaine, a annoncé lundi des discussions directes entre les deux pays, déclarant que Téhéran courait un « grand danger » s’il refusait de renoncer à son programme nucléaire.
Les propos de l’ancien président américain ont été tenus à la presse à l’issue d’une rencontre avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Selon lui, les négociations doivent débuter samedi, à Oman.
Le ministre iranien des affaires étrangères, Abbas Araghchi, a réagi sur la plateforme X – pourtant interdite en Iran – en insistant sur le caractère indirect de ces discussions. « C’est autant une opportunité qu’un test », a-t-il écrit. « La balle est dans le camp de l’Amérique. »
Le retour à la table des négociations, même de manière indirecte, signe une forme de relance diplomatique, après plusieurs années de blocages et d’escalade verbale autour du programme nucléaire iranien.