La pollution atmosphérique extérieure cause la mort de 5,7 millions de personnes chaque année, selon un rapport publié jeudi 28 mars par la Banque mondiale. Les pays à revenu faible ou intermédiaire concentrent 95 % de ces décès, soulignant l’ampleur des inégalités face à ce fléau environnemental.
Pollution de l'air : plus de 5,7 millions de morts, la Banque mondiale alerte
L’étude, intitulée Accélérer l’accès à un air pur sur une planète vivable, estime que la pollution de l’air représente une perte équivalente à près de 5 % du produit intérieur brut (PIB) mondial, en raison de ses effets sur la santé, la productivité et l’espérance de vie.
Pour Genevieve Connors, directrice mondiale par intérim pour l’environnement à la Banque mondiale, il est urgent d’agir. « Trop de gens respirent de l’air pollué. Mais notre rapport montre que des solutions existent et sont abordables », a-t-elle affirmé.
L’institution préconise des politiques ciblées dans les secteurs clés responsables des émissions de particules fines (PM2.5) : transports, industrie, agriculture, mais aussi cuisson et chauffage domestiques. Elle estime qu’une telle stratégie permettrait de réduire de moitié le nombre de personnes exposées à un air nocif d’ici à 2040.
Dans un contexte de crises climatiques et sanitaires croisées, la Banque mondiale appelle à une mobilisation collective pour faire de l’air pur un droit universel.