Cinq pays condamnent l’intensification des violences au Mozambique.
Mozambique : l'escalade de la violence
Alors que la nation d’Afrique australe est en proie à des manifestations post-électorales, les gouvernements des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, du Canada, de la Norvège et de la Suisse ont conjointement tenu à condamner la situation.
Le scrutin présidentiel du 9 octobre a donné gagnant le parti Frelimo, au pouvoir depuis 1975. Ces résultats ont été contestés et donné lieu à l’indignation de l’opinion publique qui est monté en flèche depuis. Les partisans de l’opposition ont déclenché une série de manifestation pour protester contre ce qu’ils considèrent comme une victoire frauduleuse.
Le candidat vainqueur du Frelimo est Daniel Chapo qui succède à Felipe Nyusi et devient ainsi le cinquième président du Mozambique depuis son indépendance du Portugal.
Le président Filipe Nyusi, qui doit quitter ses fonctions en janvier, a déclaré dans un discours sur l'état de la nation le 19 novembre que 19 personnes étaient mortes, dont cinq policiers.
Le groupe de surveillance local Plataforma Decide a déclaré la semaine dernière qu'au moins 67 personnes avaient été tuées en raison des troubles survenus entre la mi-octobre et la mi-novembre
De nouvelles manifestations antigouvernementales ont éclaté mercredi après qu'un véhicule de police a fauché une femme lors d'une manifestation dans la capitale pour soutenir le leader de l'opposition qui conteste les élections d'octobre. Des images de l’incident ont été diffusées sur les réseaux sociaux.
Les ambassades des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, du Canada, de la Norvège et de la Suisse ont demandé l'ouverture d'une enquête sur l'incident.