Afrique du Sud : pas d'opération de sauvetage pour les mineurs illégaux

Une vue aérienne d'un puits de mine fermé où se trouvent des mineurs illégaux est photographiée à Stilfontein, Afrique du Sud, mercredi 13 novembre 2024.   -  
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Le gouvernement sud-africain déclare qu'il n'aidera pas les quelque 4 000 mineurs illégaux qui se trouvent à l'intérieur d'une mine fermée dans le Nord-Ouest du pays.

Le porte-parole de la police a qualifié de "dangereuse" la tentative de sauvetage des mineurs pris au piège.

Ces derniers se sont vu refuser l'accès aux produits de base dans le cadre d'une stratégie officielle de lutte contre l'exploitation minière illégale.

"Nous avons consulté le DMRE (Département des ressources minérales et de l'énergie) et ils nous disent que ce n'est pas sûr, qu'il est inhumain d'autoriser les gens à descendre dans cette mine. Nous avons pris la décision qu'aucun officier de police, aucun soldat, aucun fonctionnaire ne descendrait dans une mine abandonnée. Tout d'abord, des gaz dangereux y circulent. Il y a un risque élevé de perte de vies humaines", a déclaré Athlenda Mathe, porte-parole de la police nationale.

Les mineurs du puits de mine de Stilfontein souffriraient d'un manque de nourriture, d'eau et d'autres produits de première nécessité depuis que la police a fermé les entrées utilisées pour transporter leurs provisions sous terre.

Cette opération s'inscrit dans le cadre de l'opération Vala Umgodi, ou Close the Hole, de la police, qui consiste à couper les vivres des mineurs pour les forcer à remonter à la surface et à se faire arrêter.

"Cela montre que le gouvernement a l'intention de commettre au moins un génocide. Je veux dire que notre gouvernement a engagé une procédure contre Israël pour ne pas avoir fourni de nourriture à la population. Aujourd'hui, nous sommes en Afrique du Sud. Le même gouvernement ne peut pas fournir de la nourriture aux gens qui meurent dans le même pays", a expliqué Thembile Botman, bénévole et leader de la communauté.

La police continue jeudi à surveiller les zones autour de la mine afin d'attraper tous ceux qui apparaissent sous terre.

L'exploitation minière illégale reste courante dans les anciennes régions aurifères d'Afrique du Sud, les mineurs s'introduisant dans des puits fermés pour creuser à la recherche d'éventuels gisements restants.

 

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