À Sala, un voyage immersif au cœur d'une cité antique marocaine

Des étudiants marocains visitent les ruines romaines de Sala Colonia à l'extérieur de la capitale Rabat, 10/03/2012   -  
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Paul Schemm/AP

À Rabat, le Musée de Bank Al-Maghrib dévoile une exposition majeure : « Sala, Trésors cachés d’une cité marocaine antique », une plongée inédite dans l’histoire fascinante d’un site essentiel, du 17 octobre 2024 au 30 avril 2025.

Après avoir exposé les merveilles d’Aghmat et de Sijilmâssa, le musée met cette fois en lumière Sala, une cité antique au riche passé, souvent méconnue mais cruciale pour le patrimoine marocain. Cette exposition s’inscrit dans une démarche scientifique visant à révéler les trésors des cités emblématiques du Maroc, et à susciter l’intérêt du public pour leur histoire profonde et complexe.

L’exposition du Musée de Bank Al-Maghrib présente une collection unique de monnaies et d’objets archéologiques, qui illustrent les grandes périodes de Sala, de la période maurétanienne à l’époque maurétano-romaine. Une scénographie immersive, renforcée par une narration didactique, permet aux visiteurs de mieux saisir les évolutions culturelles de la cité, depuis ses racines phéniciennes jusqu’à son apogée sous l’Empire romain. L’objectif est de faire connaître l’importance de Sala dans l’histoire antique du Maroc et de souligner la richesse du patrimoine archéologique national, mettant en lumière les liens historiques profonds qui unissent le Maroc aux civilisations méditerranéennes.

L’accès à l’exposition, qui se poursuivra jusqu’à fin avril, est gratuit. Les objets exposés fournissent des informations précieuses sur le développement économique, social et politique de la région, avec un accent particulier sur le rôle de la monnaie dans l’histoire économique du Maroc.

"Chellah possède une série de pièces de bronze représentant clairement les produits agricoles locaux et faisant référence à son identité religieuse", explique Smahane Bouktab, responsable du département de recherche numismatique du musée.

L’année dernière, des archéologues ont mis au jour de nouvelles ruines à Chellah, dégageant des thermes et des quartiers populaires. Le directeur de l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine, Abdeljalil Bouzouggar, estime que le site recèle encore des secrets enfouis qui n’ont pas été révélés. "Un vaste projet de fouilles est en cours à l'extérieur des murs (de Chellah), qui remontent au XIVe siècle. Pour la première fois, nous avons découvert sur ce site un port historique, trés ancien, qui remonte à l'époque précédant l'avènement de l'islam. Nous avons également découvert des bains datant du deuxième siècle de notre ère, considérés comme étant les plus grands hammams de cette période au Maroc", explique Abdeljalil Bouzouggar.

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