À l’occasion de la conférence internationale sur le Liban organisée par la France, le chef de l’État Emmanuel Macron a annoncé une aide de 100 millions d’euros au pays, dont le sud est bombardé par des frappes israéliennes depuis près d’un mois.
Liban : la France annonce une aide de 100 millions d’euros
En initiant la Conférence internationale de soutien au Liban, à Paris, le président Emmanuel Macron veut répondre à l'appel de fonds de l'ONU, du 1ᵉʳ octobre dernier, visant à lever plus de 400 millions de dollars en faveur des personnes déplacées.
“La France apportera 100 millions d'euros lors de cette conférence. Il faut abriter les familles, nourrir les enfants, soigner les blessés et continuer à scolariser les élèves. Des solutions doivent être trouvées plus rapidement, car il est essentiel que le déplacement des populations du sud vers Beyrouth et d'autres régions du Liban ne crée pas de nouvelles divisions entre les Libanais”, a-t-il indiqué.
D’autres nations européennes ont aussi pris l’engagement de soutenir le Liban. L'Italie a annoncé cette semaine une aide de 10 millions d'euros et l'Allemagne a promis mercredi 60 millions d'euros supplémentaires pour venir en aide aux habitants du Liban.
Cette conférence, organisée par la France, doit également permettre de faire avancer les négociations pour mettre fin à la guerre. Le président français a réitéré son appel à un cessez-le-feu.
Conflit dans le sud du pays
Le 30 septembre dernier, l’armée israélienne, en conflit avec le Hezbollah, a lancé une offensive terrestre dans le sud du Liban. Ces bombardements ont fait au moins 1 500 morts et plus de 800 000 déplacés.
Ce conflit vient aggraver la situation d’un pays qui vit déjà dans l’incertitude. Depuis plusieurs années, l’économie du Liban est fragilisée par une succession de crises. Après plusieurs mois sans gouvernement, les dirigeants actuels peinent à imposer leur influence, le Hezbollah ayant réussi à établir “un état dans l’état”.
L’ONU tire la sonnette d’alarme, annonçant que si le conflit se poursuit jusqu’à la fin de l’année, le PIB du pays en 2024, pourrait chuter de 9,2%.