Sommet des BRICS : les pays africains appellent à plus d'équité

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa s'exprime lors du Sommet des BRICS à Kazan, en Russie, le mercredi 23 octobre 2024. (Alexander Nemenov, Pool Photo via AP)   -  
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Une trentaine de dirigeants venus du monde entier, réunis à Kazan en Russie dans le cadre du sommet des BRICS.  

Pour cette première rencontre depuis l’élargissement des Brics qui ont accueilli cette année de nouveaux membres, plusieurs dirigeants de pays membres ou alliés ont fait le déplacement.

Pour le président égyptien, Abdel-Fattah el-Sissi, la question du développement est primordiale : “Les développements internationaux ont montré que les lacunes du système international actuel ne se limitent pas aux questions politiques et sécuritaires, mais s'étendent aux questions économiques et au développement, alors que les pays émergents souffrent de la progression du problème de la dette et du manque de financement nécessaire à la réalisation des objectifs de développement durable, en plus du coût élevé du financement et de l'emprunt. De ce point de vue, l'Égypte accorde une grande priorité à l'adoption de mesures concrètes visant à s'assurer que la communauté internationale est consciente de son rôle dans la mise en place d'un financement souple pour le développement des pays émergents, en créant des mécanismes innovants et efficaces pour le financement du développement et des mécanismes globaux pour assurer une gestion durable de la dette des pays émergents”, a-t-il indiqué.  

Une vision approuvée par le président sud-africain, dont le pays a intégré l’institution en 2011 : “Nous devons intensifier la coopération entre les membres des BRICS en lançant des programmes de développement communs dans les domaines de l'exportation, de la coopération industrielle et de l'échange de technologies. Nous avons appelé à un rééquilibrage des règles commerciales pour permettre l'industrialisation. L'OMC doit être réformée”.  

Parmi les nouveaux membres, arrivés en janvier 2024, l’Éthiopie mise sur l’unité pour renforcer l’impact de l’institution sur la scène internationale : “Ensemble, nous pouvons défendre des réformes qui répondent aux préoccupations des pays en développement et faire en sorte que leur voix soit entendue sur la scène internationale. L'Éthiopie souhaite en particulier souligner que la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies mérite notre attention. Nous sommes convaincus que les pays présents à ce sommet accorderont la priorité à la représentation de l'Afrique au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, en adhérant à la position africaine commune. Il ne s'agit pas seulement de représentation. Il s'agit de justice, d'équité et de garantir que toutes les nations puissent contribuer à la gouvernance mondiale", a déclaré Abiy Ahmed, Premier ministre éthiopien.  

L’Égypte, l’Afrique du Sud et l’Éthiopie sont les trois seuls pays africains membres de l’institution. Les BRICS, qui réunissent actuellement neuf nations, représentent près de la moitié de la population mondiale et près du tiers du PIB de la planète. 

 

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