Israël-Hezbollah : le sort incertain des migrants africains au Liban

Des travailleurs domestiques migrants portent des drapeaux libanais lors d'une marche à Beyrouth, au Liban, le 3 mai 2015   -  
Copyright © africanews
Bilal Hussein/AP

Alors que le conflit au Liban fait rage, de nombreux pays ont commencé à évacuer leurs ressortissants par avion, tandis que des migrants africains se sont retrouvés à la rue, leur employeur ayant confisqué leur passeport . Errant d'une ville à l'autre, 80 femmes originaires de Sierra Leone ont finalement trouvé un abri.

« Je suis venue ici pour travailler afin de subvenir aux besoins de ma famille et de mes enfants. Mais depuis la guerre, je n'ai plus d'emploi. Il n'y a de travail nulle part à cause de la guerre. Je travaillais dans le village de Kounine. Les bombardements étaient trop nombreux et j'avais trop peur. Je suis venue à Beyrouth pour me rendre à Sabra un mois plus tard, et deux mois plus tard, ils ont également bombardé Sabra», a déclaré Mary Koroma, une migrante sierra-léonaise au Liban.

La plupart des migrants hébergés dans ce refuge n'ont pas les moyens de financer leur évacuation. Aucune de ces femmes n'a de papiers d’identité. Dia Haj Shahin et son équipe militent pour que les travailleurs soient libérés du système de la Kafala, qui autorise leurs employeurs à retenir leurs passeports, les empêchant ainsi de quitter le pays.

« Nous avons recueilli toutes les informations sur chacune des personnes que nous avons prises en charge, en vue d'entamer le processus de rapatriement avec les services d'immigration. Le problème, c'est qu’elles n’ont pas de passeport, ni de photo et ont perdu contact avec leurs employeurs. » explique Dia Haj Shahin, une militante libanaise.

L’Organisation internationale pour les Migrations s’alarme sur le sort de 170.000 travailleurs migrants au Liban. Un grand nombre sont des employées de maison en provenance d'Ethiopie, du Kenya, du Sri Lanka, du Soudan, ou des Philippines.

À découvrir également

Voir sur Africanews
>