À moins de deux mois des élections législatives anticipées prévues pour le 17 novembre 2024, le paysage politique sénégalais connaît d’importantes mutations.
Sénégal : d'anciens adversaires s'allient pour les législatives
Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS), dirigé par l'ancien président Abdoulaye Wade, a décidé de faire alliance avec l'Alliance pour la République (APR) de Macky Sall, un mouvement qui a récemment perdu son statut dominant.
Cette décision intervient après la dissolution de l'Assemblée nationale par le président Bassirou Diomaye Faye, marquant un tournant politique majeur. Le PDS, qui avait soutenu un autre candidat lors des dernières élections présidentielles, choisit désormais de s'associer avec l'APR pour maximiser ses chances lors des législatives à venir.
Le rapprochement entre ces deux partis, qui ont historiquement été des adversaires politiques, témoigne d'une volonté d’unification face à un environnement politique en pleine mutation. Dans un communiqué commun publié le 22 septembre, les deux formations ont exprimé leur désir de créer une grande coalition, ouverte à d'autres partis et mouvements souhaitant rejoindre cette initiative.
Un des enjeux centraux de cette alliance réside dans la promesse d'assurer des élections transparentes. L'APR et le PDS ont ainsi décidé d'adhérer à l’Alliance pour la Transparence Électorale (ATEL), renforçant ainsi leur engagement à lutter contre les irrégularités électorales.
Alors que les partis se préparent à déposer leurs listes de candidats, la dynamique politique au Sénégal semble en pleine évolution. Les législatives de novembre s'annoncent comme un moment décisif pour le pays, avec des alliances stratégiques redéfinissant les lignes de front. Cette coalition entre l’APR et le PDS pourrait bien être le début d'une nouvelle ère politique au Sénégal, à une époque où la transparence et la coopération sont plus cruciales que jamais.