Tunisie : Safi Saïd libéré 2 jours après son arrestation

Safi Saïd prononce un discours lors d'une réunion électorale dans la ville d'Ettadhamen près de Tunis, en Tunisie, samedi 7 septembre 2019.   -  
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L’ex-candidat à l’élection présidentielle en 2014 et 2019, Safi Saïd, avait été arrêté mardi pour avoir franchi illégalement la frontière entre la Tunisie et l’Algérie. Il a été libéré jeudi 22 août, ont annoncé les autorités.

Mercredi 21 août, le tribunal de Kasserine en Tunisie avait annoncé avoir « ordonné le placement en détention » de Safi Said et d'un compagnon de voyage « pour avoir illégalement traversé la frontière vers un pays voisin ». Le lendemain, le même tribunal a décidé sa libération, sans donner de détails, selon les déclarations d'un porte-parole.

L’écrivain et journaliste de 70 ans, critique de la politique du président tunisien, condamné à 4 mois de prison en juin dernier pour falsification et escroquerie, tentait de fuir alors qu’il risquait à tout moment d'être incarcéré. Ce sont les services sécuritaires algériens qui l'ont arrêté avant de le remettre aux autorités tunisiennes.

Le 6 août, son dossier a été refusé par l'Instance supérieure indépendante pour les élections dirigée par un proche du président tunisien. Trois jours après, Safi Saïd avait expliqué renoncer à l’élection présidentielle du 6 octobre, se plaignant d’une « inégalité des chances » et dénonçant « de grands obstacles et d’un manque de clarté des règles du jeu ».

Mardi 20 août, Human Rights Watch a souligné qu'au moins huit candidats potentiels à la présidentielle ont été poursuivis en justice, condamnés ou emprisonnés et de facto ont été empêchés de se présenter.

Il s'agit notamment des dirigeants de l'opposition Issam Chebbi et Ghazi Chaouachi et à l'autre bout du spectre politique d'Abir Moussi, la cheffe du Parti destourien libre, nostalgique des régimes Bourguiba et Ben Ali.

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