L'Ouganda intensifie ses efforts pour diversifier et augmenter sa production pétrolière en ciblant de nouvelles zones d'exploration.
L’Ouganda accélère ses explorations pétrolières à Moroto-Kadam et Kyoga
Alors que le pays se prépare à lancer l'exploitation de son pétrole brut découvert il y a près de vingt ans dans le bassin Albertine, il met désormais l'accent sur deux régions prometteuses : Moroto-Kadam et Kyoga.
Mercredi, Ruth Nankabirwa, la ministre ougandaise de l'Énergie, a annoncé que des études préliminaires étaient en cours dans ces bassins situés au nord et au nord-est du pays. Actuellement, les réserves pétrolières de l'Ouganda sont estimées à 6,5 milliards de barils. En explorant ces nouvelles régions, l'Ouganda espère non seulement confirmer des réserves commerciales supplémentaires, mais aussi accroître considérablement sa production. Les premières analyses ont déjà révélé des signes très prometteurs dans ces zones.
En parallèle, le pays développe son infrastructure clé pour l'exportation de pétrole. Le pipeline d'Afrique de l'Est (EACOP), un projet monumental de 1 443 kilomètres, reliera le bassin d'Albertine au port de Tanga en Tanzanie. Ce pipeline, soutenu par une coalition internationale d'investisseurs, a récemment obtenu un soutien crucial de neuf banques européennes, après une période difficile marquée par le retrait des banques occidentales en raison de préoccupations environnementales. L'implication des banques européennes constitue un tournant important pour le financement du pipeline, qui a déjà levé près de 2 milliards de dollars sur les 5 milliards nécessaires.
Il est également important de noter que les projets Tilenga et Kingfisher, au cœur de la production pétrolière ougandaise, avancent avec des progrès notables. La construction des infrastructures et des puits se poursuit, préparant le terrain pour une future exploitation à grande échelle.
L'avenir énergétique de l'Ouganda dépendra de sa capacité à équilibrer la croissance économique avec les enjeux environnementaux et à garantir la viabilité de ses projets pétroliers.