RDC : 2 soldats et 6 mineurs chinois tués dans une attaque de la CODECO

Des personnes cherchent des diamants à la mine de Kabuebue, dans le village de Bakua Bowa, près de Mbuji-Mayi, au Congo, le 2 mai 2001   -  
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CHRISTINE NESBITT/AP2001

Une milice a attaqué une mine d'or dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), tuant six mineurs chinois et deux soldats congolais, a déclaré jeudi un groupe de la société civile. Il s'agit de la dernière attaque en date alors que la violence s'aggrave dans cette région riche en ressources.

L'attaque de mercredi visait le village de Gambala et la mine d'or voisine de "Camp Blanquette" dans la province d'Ituri, selon Jean Robert Basiloko, membre d'un groupe local de la société civile. Une milice connue sous le nom de Coopérative pour le développement du Congo, ou CODECO, a revendiqué l'attaque.

L'est de la RDC est déchiré par des combats qui durent depuis une décennie entre les forces gouvernementales et plus de 120 groupes armés. Les milices cherchent à obtenir une part de l'or et des autres ressources de la région, ce qui se traduit souvent par des attentats à la bombe visant des civils. La violence dans la région s'est aggravée au cours des derniers mois, les forces de sécurité luttant contre les milices.

Mercredi, les miliciens ont incendié des maisons avant d'attaquer la mine, qui est gardée par un groupe armé concurrent, la Milice du Zaïre, a déclaré Basiloko à l'Associated Press.

Les attaquants ont tué six mineurs chinois et deux soldats congolais, a-t-il ajouté, et ont enlevé deux autres mineurs, dont on ne sait pas où ils se trouvent.

La CODECO et la Milice du Zaïre sont impliquées dans un conflit complexe, mêlant ambitions économiques et luttes de pouvoir. La Milice du Zaïre, une faction dissidente de la CODECO, s'oppose farouchement à ses anciens alliés.

La CODECO est une association peu structurée de groupes de miliciens issus principalement de l'ethnie agricole des Lendu. Selon le Centre africain d'étude et de recherche sur le terrorisme, les attaques de la CODECO ont tué près de 1 800 personnes et en ont blessé plus de 500 au cours des quatre années précédant 2022.

Les Nations Unies ont déclaré que certaines de ces attaques pourraient constituer des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité.

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