Situation toujours tendue au Kenya. Si le président William Ruto a refusé de promulguer la loi des Finances 2024-2025, les tensions ne sont pas redescendues pour autant.
Kenya : tension toujours vive malgré l'arrêt des manifestations anti-taxes
La violente répression des manifestations anti-taxes a fait naître plusieurs autres revendications. Des voix appellent à battre le pavé dès mardi pour exiger la démission du chef de l'Etat et l'abandon de cette loi. Dans ce bras de fer, le Kenya a connu une série de violences qui s'est soldée par des dizaines de morts et des centaines de blessés. En attendant, le président William Ruto multiplie les rencontres pour tenter d'apaiser les tensions.
Presqu'une semaine après son d'adoption par les députés, les forces de sécurité sont encore bien présentes dans les artères de la capitale Nairobi. Victimes de pillages, les petits commerces et des moyennes entreprises ont encore du mal à redémarrer, le spectre d'une reprise des hostilités plane sur le pays d'Afrique de l'Est.
Dans la foulée, la Haute Cour de justice à éliminer l'usage des armes létales pendant les manifestations anti-taxes, mais l'opposition ne craint que cette ordonnance ne soit contraignante pour les forces de sécurité. Plusieurs organisations des droits de l'Homme ont accusé la police de violences meurtrières au cours de ces semaines de manifestations anti-taxes. Au moins 30 personnes ont perdu la vie seulement mardi 25 juin, jour où le Parlement a été pris d'assaut par des jeunes mécontents de l'adoption de la loi des Finances.
Cette loi, qui n'a pas été promulguée par le président William Ruto, prévoyait, notamment une TVA de 16 % sur le pain et une taxe annuelle de 2,5 % sur les véhicules particuliers. Plusieurs autres taxes, sur les paiements mobiles et sur l'huile végétale. Une taxe sur les produits qui contribuent aux déchets et nuisent à l'environnement était une autre disposition clé du projet de loi que le gouvernement a proposé d'amender.