La Secrétaire générale adjointe des Nations Unies pour l'Afrique, Martha Ama Akyaa Pobee, a lancé un avertissement mardi concernant la situation au Soudan. Elle a déclaré que "sans action rapide, le Soudan risque d'être plongé dans plus de violences ethniques et de se fragmenter encore davantage."
Soudan : l'ONU alerte contre un risque accru de violences ethniques
Entre le 16 avril et le 9 juin, le Bureau du Haut-Commissariat aux droits de l'homme a documenté au moins 192 morts civils dans la ville d' El Fasher. Depuis, des dizaines d'autres civils, y compris des femmes et des enfants, auraient été tués. "Les civils sont pris entre deux feux. Nulle part n'est sûr pour eux," a ajouté Mme Pobee.
Edem Wosornu, Directeur des opérations et de la défense du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), a également pris la parole devant le Conseil de sécurité de l'ONU. Il a souligné l'urgence de la situation : "Nous sommes dans une course contre la montre pour éviter une perte massive de vies dans cette crise de protection et de sécurité alimentaire sans précédent au Soudan."
M. Wosornu a énoncé trois demandes cruciales : protéger les civils et les infrastructures essentielles à leur survie ; garantir un accès humanitaire sans entrave et durable aux personnes dans le besoin ; et augmenter le financement de l'opération d'aide. "Mais soyons clairs. La demande ultime est que ce conflit horrible cesse," a-t-il insisté.
Le Représentant permanent du Soudan auprès des Nations Unies, Al-Harith Idriss al-Harith Mohamed, de son côté a réaffirmé l'engagement de son gouvernement à respecter le droit humanitaire international. "Les SAF (Forces armées soudanaises) respectent les règles d'engagement, qui donnent la priorité à la protection des civils et à la non-ciblage de leurs biens ou des infrastructures civiles.