Trente-neuf objets ethnographiques ougandais seront bientôt exposés dans un musée de Kampala.
Ouganda : 39 objets prêtés par l'université de Cambridge arrivent à Kampala
Auparavant, ils étaient ici, à l'université de Cambridge en Angleterre, qui affirme les avoirs acquis grâce à un missionnaire anglican à la fin du 19e siècle. Leur retour vers leur terre d'origine répond à un seul objectif : trouver leur signification, c'est ce qu'a fait remarquer ce conservateur britannique.
"Ces objets ont été éloignés de leur foyer pendant si longtemps, il est temps qu'ils reviennent et qu'ils fassent l'objet de recherches sur leur histoire, leur signification contemporaine, et qu'ils aident à prendre des décisions quant à leur avenir. Ce qui est vraiment important, c'est qu'il s'agit d'une recherche qui pourrait être faite à Cambridge, mais qui ne devrait pas être faite à Cambridge, qui devrait être faite ici et qui devrait être menée par des Ougandais, a expliqué Mark Elliot, conservateur principal, Université de Cambridge "
Dans la foulée de cette vague de retour des œuvres pillées pendant la colonisation, les autorités ougandaises espéraient obtenir une restitution après leur première visite à Cambridge en 2022. Cependant, elles devront se contenter d'un prêt de trois ans, renouvelables sous certaines conditions, car ces œuvres restent la propriété du Royaume-Uni.
Les objets rapatriés ne représentent qu'une fraction des plus de 1 500 œuvres ethnographiques que le musée de Cambridge conserve depuis plus d'un siècle. Plusieurs autres discussions ont été entamées avec d'autres musées pour un retour des œuvres ougandaises.
Bien sûr, il y a eu beaucoup de pillages en Afrique et l'Afrique a été pillée, mais ils n'ont pas seulement pris l'or. Ils ont pris l'or et le patrimoine qui y est associé et donc une partie de l'or, je dirais, qu'ils ont retiré à l'Afrique, son patrimoine culturel, ils ne voulaient pas associer l'évangile de Christ aux traditions souligne " , Jackline Nyiracyiza, Commissaire au gouvernement en charge des musées et des monuments.
La restitution des œuvres reste un combat. Le Nigeria a récemment réussi à rapatrier ses bronzes d'Allemagne, tout comme le Bénin, de la France, mais cela ne représente qu'une infime partie des objets pillés pendant l'époque coloniale. Pour une portée plus continentale, l'Union africaine a inscrit le retour de ces objets culturels dans son agenda.