JO Paris 2024 : un suspect arrêté pour planification d'acte terroriste

Des policiers patrouillent sur la place du Trocadéro près de la Tour Eiffel à Paris, le 17 octobre 2023.   -  
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Les autorités françaises ont porté vendredi des accusations préliminaires de terrorisme à l'encontre d'un jeune homme de 18 ans accusé d'avoir fomenté un complot visant les spectateurs des matchs de football des prochains Jeux olympiques de Paris. Le ministre de l'Intérieur a déclaré qu'il s'agissait du premier complot déjoué visant les Jeux, qui débuteront dans huit semaines, alors que la France est placée au niveau d'alerte le plus élevé.

L'homme est accusé d'avoir planifié une ''action violente'' au nom de l'idéologie djihadiste du groupe État islamique, a déclaré le parquet national antiterroriste dans un communiqué vendredi. L'homme, qui n'a pas été identifié, a été placé en garde à vue dans l'attente d'un complément d'enquête.

Le ministre de l’Intérieur, Gerald Darmanin, a déclaré dans un communiqué que des membres de la direction générale de la sécurité intérieure avaient arrêté le 22 mai un jeune homme de 18 ans originaire de Tchétchénie, soupçonné d'être à l'origine d'un projet d'attentat contre des rencontres de football qui se dérouleront dans la ville de Saint-Étienne, dans le sud du pays.

Selon les premiers éléments de l'enquête, l'homme préparait un attentat visant le stade Geoffroy-Guichard de Saint-Etienne qui accueillera plusieurs matchs de football pendant les Jeux d'été. Le projet d'attentat visait les spectateurs et les forces de l'ordre, précise le communiqué. Le suspect voulait attaquer les événements olympiques « pour mourir et devenir un martyr », indique également le communiqué.

La France est en état d'alerte maximale en matière de sécurité à l'approche des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, qui devraient attirer des millions de visiteurs et se dérouler du 26 juillet au 11 août. Des matchs de football se dérouleront dans plusieurs villes de France avant la finale au Stade de France à Paris.

Menaces potentielles

Le ministre de l’Intérieur, M. Darmanin, n'a pas cité de menace spécifique pour la sécurité de l'événement footballistique, mais il a déclaré qu'il existait de multiples menaces potentielles, notamment de la part de groupes extrémistes islamiques, de militants écologistes violents, de groupes d'extrême droite et de cyberattaques de la part de la Russie ou d'autres adversaires.

Le comité d'organisation des Jeux olympiques de Paris a déclaré avoir été informé de l'arrestation et a fait l'éloge des services de renseignement et de sécurité. La sécurité est la priorité absolue de Paris 2024. Nous travaillons quotidiennement en étroite coordination avec le ministère de l'Intérieur et toutes les parties prenantes - et nous continuerons à être pleinement mobilisés", a-t-il déclaré dans un communiqué.

L'équipe canadienne de football féminin, championne olympique en titre, entamera son tournoi le 25 juillet à Saint-Étienne contre la Nouvelle-Zélande. Le Canada affrontera également la France au Stade Geoffroy-Guichard le 26 juillet.

Interrogée sur ce prétendu complot, la sélectionneuse canadienne Bev Priestman a déclaré : « C'est une préoccupation d'entendre parler de ce complot : « C'est inquiétant, mais je pense qu'un peu comme à Tokyo, le Comité olympique va intervenir et je pense que notre foi et notre confiance seront de faire en sorte que l'environnement soit sûr et sécurisé pour nos joueurs.

Les préoccupations en matière de sécurité sont particulièrement élevées pour la cérémonie d'ouverture exceptionnelle, qui rassemble plus de 100 dirigeants du monde entier dans la capitale française. Des bateaux transportent les athlètes le long de la Seine lors d'un défilé en plein air de 6 kilomètres, tandis que des foules immenses assistent à la cérémonie depuis les berges.

Ambitions à la baisse

En avril, le président français Emmanuel Macron a déclaré que la cérémonie d'ouverture du 26 juillet pourrait être déplacée au stade national du pays si la menace sécuritaire était jugée trop élevée.

Les organisateurs avaient initialement prévu d'accueillir jusqu'à 600 000 personnes, la plupart regardant gratuitement depuis les berges. Mais les problèmes de sécurité et de logistique ont conduit le gouvernement à revoir progressivement ses ambitions à la baisse. Au début de l'année, le nombre total de spectateurs a été ramené à environ 300 000.

Le gouvernement français a également décidé que les touristes n'auraient pas accès gratuitement à la cérémonie d'ouverture pour des raisons de sécurité. L'accès gratuit se fera sur invitation uniquement.

Des mesures de sécurité supplémentaires sont également prévues pour le relais de la flamme olympique, qui est passé vendredi par le monastère du Mont-Saint-Michel, qui accueille des milliers de touristes chaque jour.

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