Un rassemblement a été organisé en Grèce lundi pour protester contre le procès de neuf égyptiens accusés d'avoir provoqué le naufrage de l’Adriana l’année dernière.
Naufrage de migrants : manifestation contre le procès de 9 Égyptiens en Grèce
Des dizaines de personnes se sont réunies à Athènes la capitale la veille du procès des responsables présumés de l’incident.
"Nous sommes restés cinq jours en mer, le bateau était cassé, mais nous ne nous sommes pas noyés. Mais lorsqu'ils (les garde-côtes) ont placé cette corde, nous nous sommes enfoncés dans la mer." a expliquéJavied Aslam (à droite), Président de la Communauté pakistanaise de Grèce (traduisant pour Inzimam Maqbool, survivant du naufrage).
Le chalutier de pêche surchargé qui naviguait de la Libye vers l'Italie avec des centaines de migrants à bord, avait coulé le 14 juin 2023 dans les eaux internationales au large de la côte sud-ouest de la Grèce.
**Certains survivants ont déclaré que les garde-côtes tentaient de remorquer le bateau lorsqu'il a coulé.**Des défenseurs des droits de l'homme ont accusé les autorités grecques d'avoir déclenché le naufrage en tentant de remorquer le bateau hors de la zone de responsabilité de la Grèce.
Les autorités grecques ont rejeté les accusations de déclenchement du naufrage.
"Nous sommes ici pour manifester notre colère face au plus grand crime raciste commis l'année dernière dans la région de la Grèce et de la mer Méditerranée." a indiqué Petros Constantinou, coordinateur du Mouvement uni contre le racisme et la menace fasciste (KEERFA).
"Nous disons qu'il s'agit d'un meurtre. C'est un crime commis par le gouvernement grec et FRONTEX." a déclaréPetros Constantinou, coordinateur du Mouvement uni contre le racisme et la menace fasciste (KEERFA).
Neuf Égyptiens accusés d'avoir provoqué l’accident sont jugés ce mardi dans le sud de la Grèce pour une série de chefs d'accusation , dont le trafic de migrants, la participation à une organisation criminelle et le fait d'avoir provoqué un naufrage mortel. S'ils sont reconnus coupables, ils risquent plusieurs peines de prison à perpétuité.
Leurs avocats soutiendront que la Grèce n'est pas compétente dans cette affaire et que leurs clients sont des survivants innocents injustement poursuivis.
Le nombre exact de personnes à bord n'a jamais été établi, mais les estimations varient entre 500 et plus de 700.
Seules 104 personnes ont survécu - tous des hommes et des garçons originaires de Syrie, d'Égypte, du Pakistan et deux Palestiniens - et environ 80 corps ont été récupérés.