Racisme dans le football : Rio Ferdinand veut plus d'actions

Rio Ferdinand avant le match de la Premier League anglaise entre Liverpool et Tottenham Hotspur au stade Anfield de Liverpool, en Angleterre, le 7 mai 2022   -  
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Le racisme en ligne visant les joueurs de football gagne du terrain. Rio Ferdinand sonne l’alerte. L'ancien capitaine de l'équipe d'Angleterre s’exprimait mercredi à Londres lors d’une campagne contre la pratique.

Rio Ferdinand estime que la riposte traine le pied. Rio Ferdinand estime que l'on ne fait pas assez pour mettre fin au trolling sur les plateformes de médias sociaux et que l'on ne parvient pas à mettre fin aux abus à caractère raciste.

Il ajoute qu'une partie du problème réside dans le fait que les personnes qui ont le pouvoir de faire changer les choses "ne ressentent pas cette discrimination" et ne comprennent pas ce que c'est que d'être la cible d'insultes racistes.

"Quelles devraient être les conséquences pour les individus qui font cela ou les conséquences pour les plateformes de médias sociaux qui autorisent cela (les abus racistes en ligne). Les personnes qui prennent ces décisions ne sont pas victimes de tels abus parce qu'elles ne sont pas noires, parce qu'elles ne sont pas des personnes de couleur, parce qu'elles ne ressentent pas cette discrimination.", explique-t-il.

La loi sur la sécurité en ligne exige des plateformes de médias sociaux qu'elles retirent les contenus illégaux, notamment les abus sexuels commis sur des enfants, les discours haineux et le terrorisme, la pornographie de vengeance et les messages faisant l'apologie de l'automutilation. 

Elles devront également empêcher l'apparition de ces contenus et donner aux utilisateurs davantage de contrôle, notamment en bloquant les trolls anonymes

L'ancien capitaine de l'équipe d'Angleterre craint que la tempête d'insultes raciales sur les médias sociaux n'incite les joueurs à se préoccuper davantage de l'impact en ligne de leurs erreurs que du jeu lui-même. Les pleurs de Vinícius Junior lors d'une conférence de presse restent d’actualité.

"Cela m'a brisé le cœur de voir un jeu ne enfant qui fait ce qu'il aime. Il participe à une conférence de presse et tout ce qu'on lui demande, c'est ce qu'il déteste. Imaginez que vous fassiez ce que vous aimez. On vous a fait venir dans cette salle pour parler de ce que vous aimez, mais tout ce dont vous parlez, c'est de ce que vous détestez. Vous n'entendez pas (Bukayo) Saka en parler parce qu'il ne veut probablement pas le faire. Parce qu'il est fatigué de devoir parler de ces choses. Il veut parler des choses positives qui se passent dans sa vie. Mais il ne faut pas sous-estimer ce qui peut se passer dans sa tête.’, déclare l'ex-capitaine. ’

Marcus Rashford, Jadon Sancho et Bukayo Saka ont subi un barrage d'insultes après avoir manqué un penalty lors de la défaite de l'Angleterre aux tirs au but au stade de Wembley à Londres le 11 juillet lors de l'Euro 2020. 

Le mois suivant, la police britannique a annoncé qu'elle avait procédé à 11 arrestations dans le cadre de l'affaire des insultes raciales proférées en ligne à l'encontre des joueurs de football anglais après la défaite de leur équipe face à l'Italie en finale du championnat d'Europe.

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