Au rythme des tambours, une chorégraphie entrainante, la danse traditionnelle Amaraba esquissée par 30 jeunes, nous sommes à Kigali, et le Rwanda danse 30 ans, près le génocide. Tout un symbole. Le chorégraphe de 29 ans, Eric Rukundo, transmet ses valeurs aux plus jeunes.
Rwanda : la paix par la culture, 30 ans après le génocide
« La plupart de ces jeunes ici ont moins de 30 ans. Ils sont ici grâce à de leur talent, et non leurs origines ethniques. C’est un groupe très diversifié sur le plan ethnique, mais ce n’est pas un problème pour eux, car ils ont dépassé ce stade. Cette culture rwandaise les unit. »
À travers la culture, cette génération de trentenaires écrit une nouvelle page - d'un pays qui va de l'avant. Le clivage ethnique est loin, derrière. L'on parle de paix.
« Les Rwandais se sont entretués. Cultiver la paix, c'est se comprendre et essayer de communiquer - de sorte que tout le monde gagne efficacement, au lieu d’essayer d’être égoïste et cupide. C’est ce que je comprends par - la paix.» , explique Judidh Uwamahoro, danseuse.
Le 7 avril marque la 30e commémoration du génocide de 1994 contre les Tutsis, au Rwanda. Plus de 800 000 Tutsis et Hutus modérés ont été massacrés pendant cette période noire du pays.
Même si les horreurs du génocide de 100 jours et les principes de réconciliation ont été racontés à tous les étudiants d’Eric, beaucoup d’entre eux estiment que la transmission de leur culture au peuple jouera également un rôle majeur dans la prévention de tels événements au sein de leur génération.