Poutine : "La Russie n'est pas en Afrique pour chasser la France"

Le président russe Vladimir Poutine et le directeur général du groupe de médias internationaux Rossiya Segodnya, Dmitry Kiselev, Moscou, Russie, 12/03/2024 2024.   -  
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Gavriil Grigorov/Sputnik

A deux jours de l’élection présidentielle russe, le président Vladimir Poutine s’est exprimé au sujet de l’influence accrue de la Russie en Afrique et des réactions qu’elle suscite auprès du président français Emmanuel Macron.

M. Poutine a affirmé que la Russie n’était pas entrée sur le continent avec l’intention d’y faire sortir la France, ajoutant que le principal problème du président Macron est la concurrence avec l’organisation paramilitaire russe Wagner.

"Je pense qu'il y a une sorte de ressentiment, mais lorsque nous avons entretenu des contacts directs avec lui (le président français Emmanuel Macron), nous avons parlé assez ouvertement de ce sujet. Nous ne sommes pas allés en Afrique pour forcer la France à en sortir. Le problème est différent, le célèbre groupe Wagner a d'abord réalisé un certain nombre de projets économiques en Syrie, puis s'est déplacé vers d'autres pays africains. Le ministère (russe) de la défense a apporté son soutien, mais uniquement parce qu'il s'agit d'un groupe russe, rien de plus" , a déclaré le président russe. 

Le président Vladimir Poutine a évoqué la liberté que possède tout Etat indépendant de renforcer ses relations avec des partenaires en provenance d’autres pays que l’Occident, notamment la Russie : "Il est probablement plus commode d'être offensé par quelqu'un sans voir ses propres problèmes. Peut-être qu'une réaction aussi aiguë et plutôt émotionnelle de la part du président français est également liée à ce qui se passe dans certains États africains. Bien que je connaisse d'autres pays africains où l'on menace la présence française calmement et où l'on dit que "oui, tout nous convient, nous sommes prêts à travailler avec eux", dans d'autres pays, on ne le fait pas. Mais dans certains pays, ils ne veulent pas. Nous n'avons rien à voir avec cela. Nous n'incitons personne là-bas, nous ne montons personne contre la France".

Le président Vladimir Poutine a refusé de débattre avec ses opposants par manque de temps mais s'est consacrée à cette interview fleuve dans laquelle il a notamment abordé les sujets de l'armement russe. Il affirmé que le pays est prêt à répondre à toute attaque militaire.

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