Turquie : Erdogan de retour en Égypte après 10 ans

Le président turc Recep Tayyip Erdogan et le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi au palais Al-Ittihadiya au Caire, en Égypte, le mercredi 14 février 2024.   -  
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Turkish Presidency/AP

Recep Tayyip Erdogan est arrivé mercredi au Caire. Sa première visite en Egypte depuis plus de dix ans. Il y avait de l’eau dans le gaz entre Ankara et le Caire en raison du soutien turc aux frères musulmans considéré comme organisation terroriste en Égypte.

Les deux capitales ont décidé de fumer le calumet de la paix. Et émettent sur la même fréquence concernant la situation à Gaza.

" Je tiens à exprimer notre appréciation du niveau de coopération entre l'Egypte et la Turquie pour parvenir à un accès rapide à la plus grande quantité d'aide à notre peuple dans la bande de Gaza, en tenant compte des actions des autorités israéliennes pour restreindre l'entrée de l'aide, ce qui a conduit à ralentir le rythme de l'entrée de l'aide qui ne couvre pas les besoins de la population dans la bande de Gaza", a déclaré Abdel-Fattah al-Sissi, président égyptien.

La guerre à Gaza a atteint un point critique, avec une offensive israélienne sur la ville de Rafah, où 1,4 millions de personnes ont trouvé refuge.

"Les tentatives de pousser les habitants de Gaza hors de leurs terres sont nulles et non avenues pour nous. Les efforts visant à dépeupler Gaza sont inacceptables. J'apprécie et je soutiens l'attitude astucieuse et déterminée de l'Égypte sur cette question. L'administration Netanyahou devrait éviter de déplacer ses massacres à Rafah, le dernier endroit où les civils de Gaza se réfugient.", a déclaré  Recep Tayyip Erdogan, président de la Turquie.

L'Égypte craint qu'un assaut terrestre sur Rafah ne pousse des centaines de milliers de Palestiniens déplacés à franchir la frontière et à pénétrer dans la péninsule égyptienne du Sinaï.

Le président turc et son homologue égyptien ont accusé le gouvernement israélien de commettre des "massacres" à Gaza. 

Elle a menacé de suspendre le traité de paix conclu avec Israël il y a plusieurs décennies. 

Outre la question de l’enclave palestinienne, Abdel-Fattah al-Sissi et Recep Tayyip Erdogan ont aussi évoqué les sujets d’intérêt commun alors qu’ils reviennent aux anciennes amours.

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