Dans le cadre du scandale de corruption le plus en vue sous la présidence de Bola Tinubu, les procureurs de l'État nigérian ont déposé 14 chefs d'accusation supplémentaires contre l'ancien gouverneur de la Banque centrale, Godwin Emefiele, arrêté en juin dernier peu après l'entrée en fonction du président.
Nigéria : 14 accusations contre l'ex-gouverneur de la Banque centrale
La relation tumultueuse entre les deux hommes pendant l'élection de l'année dernière a atteint son paroxysme avec la suspension, puis le licenciement de M. Emefiele il y a quatre mois.
En novembre, la Commission économique et financière (EFCC) avait déjà porté six chefs d'accusation de fraude contre M. Emefiele, impliquant une somme de 1,2 milliard de nairas (1,3 million de dollars, 1,1 million de livres sterling).
Lors de l'audience de jeudi, l'avocat de l'EFCC, Rotimi Oyedepo, a annoncé une modification de ces chefs d'accusation, ajoutant des accusations de contrefaçon, de violation criminelle de la confiance, d'obtention par des moyens frauduleux et de corruption.
Le développement de cette affaire découle d'un rapport émanant d'une équipe présidentielle chargée d'enquêter sur des actes répréhensibles présumés au sein de la Banque centrale.
L'avocat de M. Emefiele, Matthew Burkaa, a sollicité un délai pour examiner attentivement les nouveaux chefs d'accusation avant que son client puisse présenter une plaidoirie. En décembre, le banquier de 62 ans a été libéré sous caution, ses déplacements étant alors limités à la capitale.
Lors de l'audience de jeudi, ces restrictions ont été assouplies, autorisant désormais l'ancien gouverneur à voyager à travers tout le pays. L'affaire a été ajournée et reprendra vendredi, alimentant ainsi les spéculations sur l'avenir judiciaire de Godwin Emefiele.