Plus de 10 000 manifestants ont défilé dimanche à Rabat en solidarité avec les Palestiniens dans la bande de Gaza, dénonçant une "guerre d'extermination" et la normalisation des relations entre le Maroc et Israël.
Maroc : manifestation pour la Palestine et la rupture avec Israël
À l'appel d'un groupe hétéroclite de soutien à la cause palestinienne composé de formations de gauche et de militants du mouvement islamiste Justice et bienfaisance, les manifestants ont défilé le long de l'avenue Mohammed V, cœur battant de la capitale, sous le slogan "stop à la guerre d'extermination à Gaza, stop à la normalisation".
De nombreux protestataires ont brandi des banderoles fustigeant la "destruction d'hôpitaux" et la "colonisation" des territoires palestiniens.
"Palestine libre", "Sauvez Gaza", proclamaient également des pancartes.
Scandant des slogans saluant la "résistance du peuple palestinien", des manifestants ont notamment critiqué le soutien des Etats-Unis à Israël dans sa guerre contre le Hamas palestinien dans la bande de Gaza.
"Quand on bombarde massivement et sans distinction entre les cibles militaires et les civils, y compris des bébés, c'est un génocide. Il faut appeler un chat un chat", a condamné Jihane, une manifestante de 27 ans.
La guerre à Gaza a été déclenchée le 7 octobre après l'attaque sans précédent menée sur le sol israélien par le mouvement islamiste Hamas, qui a fait 1.140 morts en Israël, selon les autorités.
Les opérations menées en représailles par l'armée israélienne ont fait 20.424 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas.
A Rabat, Hachimi Damni, un manifestant sexagénaire, est "venu exprimer son rejet" des bombardements contre les civils et de la "normalisation avec Israël".
Depuis fin 2020, le royaume a noué des relations tous azimuts avec Israël en contrepartie de la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur le territoire disputé du Sahara occidental.
Depuis le début de la guerre, plusieurs manifestations de grande ampleur ont eu lieu au Maroc pour réclamer une abrogation de la normalisation, alors qu'avant le 7 octobre, l'opposition à ce processus était limitée.
Cette normalisation est une "trahison", selon des manifestants de dimanche dernier.
Le royaume a officiellement dénoncé "de flagrantes violations des dispositions du droit international et du droit