En Guinée, le bilan de l'incendie et de l'explosion du principal dépôt de carburant du pays est passé de 14 à 18 morts mardi soir. Le centre-ville de Conakry était toujours paralysé mercredi, malgré l'annonce de la réouverture "à minima" des bureaux et la promesse d’une reprise des approvisionnements en gasoil sur tout le territoire.
Guinée : le bilan de l’incendie à Conakry passe à au moins 18 morts
La commune de Kaloum, centre névralgique des affaires à Conakry, a été durement frappée dans la nuit de dimanche à lundi par le souffle de l'explosion qui a provoqué d'importants dégâts matériels et mis à l'arrêt l'économie.
Une enquête judiciaire pour des faits présumés "d'incendie volontaire" a été ouverte par le Procureur général pour déterminer les causes du sinistre.
Les réactions internationales et marques de solidarité ont continué d'affluer mercredi. Le pape François a exprimé sa "proximité aux familles des personnes décédées et aux blessés". "Que Dieu les soutienne et les garde dans l’espérance", a-t-il déclaré lors de son audience générale hebdomadaire au Vatican.
Moussa Faki Mahamat, président de la commission de l'Union africaine, a exprimé mercredi "ses sincères condoléances et sa profonde compassion" aux familles des victimes de l'explosion.
La commission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) a pour sa part demandé aux pays membres de l'organisation et à la communauté internationale "d'apporter leur soutien à la Guinée dans ces moments difficiles".
Sur 212 personnes admises dans les structures sanitaires, 127 ont regagné leurs domiciles, 85 sont toujours hospitalisées dont quatre en soins intensifs, a indiqué mardi soir le gouvernement.
Des chauffeurs et conducteurs de moto taxi ont envahi mercredi matin les stations pour exiger de l'essence dans plusieurs localités. Par conséquent, la plupart des stations-services sont restés fermées par peur d'être attaquées, a constaté l'AFP, entrainant une forte augmentation du prix de l'essence au marché noir.