Les électeurs tchadiens se rendent aux urnes ce 17 décembre pour un référendum sur une nouvelle constitution, étape clé vers les élections et le retour à un régime civil .
Tchad : quels enjeux pour un référendum controversé ?
Ce vote est également considéré comme un test important pour la famille Idris Deby, qui règne depuis trois décennies sur cet État producteur de pétrole.
"La première question est celle du taux de participation, la seconde est celle de la crédibilité même du référendum, car du début à la fin, c'est le ministère de l'administration qui a géré le processus, et dans les provinces, ce sont les gouverneurs, dans les départements, ce sont les préfets, donc c'est le gouvernement qui l'a porté seul, alors qu'en principe, il devrait être neutre", explique le politologue Evariste Ngarlem Tolde.
Une partie de l'opposition et de la société civile de ce pays d'Afrique centrale appelle au boycott. Elle estime que La constitution proposée n'est pas très différente de la précédente, qui concentrait des pouvoirs importants entre les mains du chef de l'État. Pour Evariste Ngarlem Tolde,
"Il y aura des défis à relever. Parce qu'à côté de ceux qui ont appelé à voter "non", [il y a] ceux qui sont pour le boycott et tout ça, les gens veulent avoir un contrôle citoyen sur les élections".
Le général Mahamat Idriss Deby âgé de 37 ans et au pouvoir depuis 2021, a déclaré qu'il se présenterait à l'élection présidentielle de 2024 .