Togo : plus de 30 morts dans des "attaques terroristes" en 2023

Des policiers togolais, déguisés en terroristes, tiennent leurs armes le 20 octobre 2022 alors qu'ils participent à un exercice anti-terroriste   -  
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Fait rare, le gouvernement togolais a dressé le bilan des attaques "terroristes" dans le pays, dans un communiqué lu lundi soir à la télévision d'Etat.

Au cours de l'année 2023, le Togo a fait état de "31 morts, 29 blessés et 3 disparus" dans des incidents "terroristes" , a déclaré à la TVT Yawa Kouigan, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement.

"Notre pays a connu une attaque par embuscade, 11 accrochages avec les groupes armés terroristes, 9 explosions d’engins explosifs improvisés et 20 découvertes et neutralisations d’engins explosifs improvisés" , a-t-elle précisé.

Selon la ministre, "la première attaque terroriste" a eu lieu à Sanloaga dans la préfecture de Kpendjal en novembre 2021, et "a été suivie de plusieurs incursions et incidents dans la région des savanes" , dans le nord du pays, près de la frontière avec le Burkina Faso .

Les régions septentrionales du Bénin , du Togo et du Ghana subissent des attaques et des incursions de groupes djihadistes qui prospèrent au Sahel et cherchent à descendre vers le sud.

Jusqu'à présent, le gouvernement togolais communiquait au compte-goutte sur le sujet.

En avril, le président du Togo, Faure Gnassingbé, avait indiqué que les djihadistes avaient fait environ 140 morts, dont quelque 100 civils, depuis leurs premières attaques fin 2021 dans ce pays.

L'enjeu sécuritaire sera au cœur de l'organisation des prochaines élections législatives et régionales qui devraient se tenir "au plus tard à la fin du premier trimestre 2024" , comme l'a annoncé Yawa Kouigan dans le même communiqué.

Le gouvernement a assuré "tenir compte de la persistance des défis sécuritaires pour garantir à tous - candidats, électeurs et citoyens - la sécurité nécessaire sur toute l’étendue du territoire national" .

Faure Gnassingbé est au pouvoir depuis 2005 après avoir succédé à son père, le général Eyadéma Gnassingbé qui a dirigé le pays d'une main de fer pendant 38 ans.

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