La Cour suprême des Comores a approuvé jeudi le projet du président sortant Azali Assoumani de briguer un nouveau mandat lors de la prochaine présidentielle prévue le 14 janvier 2024.
Présidentielle aux Comores : la Cour suprême valide la candidature d'Assoumani
Le président sortant Assoumani sera ainsi face à neuf opposants, parmi lesquels figurent son ex-ministre de l’Intérieur, Mohamed Daoudou, mais aussi Salim Issa Abdillah du parti Juwa, de l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi, condamné à la réclusion à perpétuité pour « haute trahison » en 2022.
Certains partisans et dirigeants de l'opposition ont promis de boycotter le scrutin en raison du manque de transparence du processus électoral et ont exigé des autorités qu'elles libèrent sans condition l'ancien dirigeant Sambi et tous les autres prisonniers politiques.
L'opposition souhaite également que le gouvernement reconstitue le corps électoral afin de garantir son indépendance et empêcher les forces armées de s'impliquer dans le processus électoral.
Le président sortant Assoumani sera ainsi face à neuf opposants, parmi lesquels figurent son ex-ministre de l’Intérieur, Mohamed Daoudou.
Ancien officier de l'armée, Azali Assoumani, est arrivé au pouvoir à la suite d'un coup d'État en 1999. Il a depuis remporté trois élections.
L'archipel de l'océan Indien, qui compte 800 000 habitants, a tenu sa dernière élection présidentielle en 2019 et M. Assoumani a été déclaré vainqueur pour un mandat de cinq ans, alors que l'opposition dénonçait des irrégularités, notamment l'exclusion d'observateurs indépendants et le pré-cochage des bulletins de vote.