En plein dans la campagne présidentielle, les Congolais ruminent un fort besoin de changement. Dans la ville de Kikwit, à l'Ouest de la République Démocratique Congo, le candidat Félix Tshisekedi avait promis des jours meilleurs en 2019 pour le peuple.
Présidentielle en RDC : les Congolais attendent toujours le changement
"Depuis la fermeture du port de Boma, on nous promet qu'il sera rouvert, que l'activité reprendra, mais rien n'a été fait jusqu'à présent, rien, absolument rien."
Pourtant, un slogan mobilisateur - « Le peuple d'abord » - avait fortement entretenu l'espoir chez les Congolais. À l'heure du bilan, les Congolais le ressentent comme une trahison.
"Le chef de l'Etat nous est redevable. Il n'a pas vraiment tenu sa promesse", déclare Victor Mukala, agriculteur du Kwilu. La République démocratique du Congo possède 80 millions d'hectares de terres arables et un sous-sol riche en minéraux. Pourtant, la majorité de ses 100 millions d’habitants vit en dessous du seuil de pauvreté.
Félix Tshisekedi, 60 ans, a supprimé les frais de scolarité primaire – sa politique sociale phare – et a mis en place des soins de maternité gratuits dans la capitale Kinshasa. Il y a plus d’enfants congolais que jamais dans les salles de classe. Mais la plupart des habitants de la République démocratique du Congo restent piégés dans une pauvreté écrasante et ne voient que peu de changements.
Le président sortant brigue un second mandat le 20 décembre et il est très attendu sur son programme social. Les engagements pris lors des précédentes élections constituent encore des chantiers ouverts dans plusieurs régions reculées.
Le peuple espère mieux, dans un Congo où l'immensité des richesses naturelles contrastent fortement avec le niveau de vie du citoyen.